Les transporteurs attendent des actes forts des chargeurs

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La transition écologique a un coût que les transporteurs ne peuvent supporter seuls. Pour être rentable, elle suppose des engagements partagés avec les chargeurs et les pouvoirs publics.

La transition écologique dans le routier suppose un élan commun et des conditions. Pour Raphaël Planson, du groupe Mauffrey, et Vassili Tafidis, des Transports Veynat, « un engagement contractuel des clients sur plusieurs années » est essentiel. Les aides publiques aussi, insistent-ils. Elles visent à compenser le surcoût d’actions, comme l’équipement en véhicules au GNV, que leurs tarifs ne peuvent répercuter sur un marché où les concurrents n’ont pas tous des démarches vertueuses. Une reconnaissance des chargeurs est également attendue via leurs achats et des organisations optimisant leur exploitation.

Achats responsables

Les chargeurs engagés dans Fret21 sont censés répondre à une partie de ces attentes. Yves Rocher, par exemple, a optimisé le chargement des véhicules mis à sa disposition. « D’un camion par jour, la fréquence de nos envois vers l’Allemagne est passée à trois par semaine », indique son directeur transport Sébastien Bellone, qui privilégie les doubles planchers quand ses flux s’y prêtent. Complétée par des mesures internes (acquisition de véhicules électriques sur ses sites ou conversion au GNV à venir de sa flotte propre avec station-service privée distribuant du biogaz), Yves Rocher a revu aussi ses critères d’achat pour sa distribution nationale en équilibrant ses attentes RSE, prix et services. Cette démarche « a mobilisé nos transporteurs et nos livraisons écologiques sont passées de 6 à 58 % ».

Gains partagés

Si les chargeurs ont un rôle à jouer, les transporteurs sont aussi force de proposition pour rentabiliser leurs investissements et optimiser les coûts logistiques de leurs clients. En témoignent les boucles de transport chargées de vrac et de produits palettisés conçues par Mauffrey pour réduire les kilomètres à vide de ses clients Norske Skog et Nestlé Vittel, « au moyen de semi-remorques spécifiques et tracteurs GNV », explique Raphaël Planson. Le retour sur investissement de la transition écologique chez les transporteurs s’évalue enfin « dans le cadre d’approches RSE globales », déclare Vassili Tafidis, directeur commercial Europe du groupe Veynat. Chez Veynat (800 moteurs), cette transition comprend la réduction de ses consommations, l’emploi de biocarburants et le rail-route. L’écoconduite est aussi reconnue par les deux transporteurs comme ayant un impact positif sur la diminution de la casse et des accidents en plus d’abaisser les consommations.

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