Ils réclamaient la régularisation d'un chèque, daté du 3 avril et libellé en francs et non pas en euros (36 536,76 F au lieu de 36 536,76 €). « Nous avons livré chez pere-noel.fr des ordinateurs pour le compte de PanalPina dans le cadre d'un contrat de contre-remboursement », explique Lucien Vial, P-dg des Transports Vial (20 salariés, 20 véhicules, 2,6 M€ de CA). « Le conducteur a dû insister pour obtenir le chèque, dont il a ensuite vérifié le montant en chiffres et en lettres, sans se méfier davantage », explique Sylvie Plotton de la FNTR 42. C'est PanalPina qui s'aperçoit de la supercherie lorsque le paiement en francs lui revient. Comme le stipule le contrat de transport, il se retourne alors contre Lucien Vial à qui il demande de récupérer la somme. Accompagné de policiers, le transporteur se rend alors chez pere-noel.fr. Devant « la mauvaise foi » des dirigeants, il décide de bloquer, le 29 avril, l'entrepôt du site marchand « avec l'aide de la FNTR et de confrères ». Le 2 mai, la société de commerce en ligne accepte finalement de libeller un nouveau chèque, espérant échapper à l'action judiciaire engagée par Lucien Vial. Mais celui-ci maintient sa plainte pour escroquerie déposée le 18 avril. Il compte récupérer les frais d'avocat et d'huissier « compris entre 1 500 et 2 200 € ». Les dirigeants de pere-noel.fr devront s'expliquer le 29 mai devant le procureur de la République. Ils sont en outre surveillés de près par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour des affaires similaires à Lyon et Strasbourg. De son côté, Lucien Vial a décidé de désormais refuser toute demande de transport soumise à contre-remboursement.
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Vial contre pere-noel.fr
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