En revanche, son résultat d'exploitation a reculé à 95,1 MF, contre 112,2 MF un an plus tôt. Quant au résultat net consolidé, il s'est établi à 57,6 MF contre 71,5 MF en 1999. Selon Alain Bréau, P-dg de Mory Group, l'érosion de la rentabilité du groupe s'explique par un accroissement des charges lié notamment au coût de la mise en oeuvre des 35 heures (70 MF) et à l'augmentation du prix du gazole (20 MF). Des hausses en partie compensées par des augmentations tarifaires et la progression de l'activité. Conformément aux ambitions de l'équipe dirigeante, la contribution de la messagerie au CA global continue de diminuer. Avec un volume de facturations de 2,2 MdF en 2000, elle ne représente plus que la moitié de l'activité totale. « Nous souhaitons orienter Mory vers la logistique-distribution et l'international. A moyen terme, la messagerie devra représenter 30 % de notre CA », indique Alain Bréau. Hors des frontières hexagonales, Mory a réalisé 980 MF de CA (820 MF en 1999). Ses trafics en Europe de l'Est et au Maghreb ont généré 300 MF. Les activités transport de lots et affrètement ont terminé l'exercice 2000 sur un volume de 551 MF. Quant au CA logistique, il est passé de 164 MF en 1999 à 334 MF l'an dernier. « Avec 150 000 m2 de bâtiments nouvellement ouverts, Mory Logidis, la filiale logistique du groupe, a connu sa plus forte progression depuis sa création en 1997 », précise Alain Bréau. Lequel n'a pas abandonné la piste Synchrony Logistique. Après l'échec d'une première tentative de sauvetage du prestataire de Villefranche-sur-Saône placé en dépôt de bilan (L'OT 2128), Mory va désormais déposer un plan de reprise des actifs de Synchrony qui sera examiné dans le cadre de la loi sur les redressements judiciaires. En 2001, Alain Bréau entend porter à 5 MdF le CA de son groupe et retrouver une marge d'exploitation de 5 % contre 2,3 % en 2000. Outre la croissance interne, des rachats viendront compléter l'offre globale de Mory. « Nous visons en particulier des PME fortement ancrées sur des niches de marché », précise le dirigeant. Par ailleurs, l'entreprise compte poursuivre ses investissements informatiques afin d'assurer une traçabilité complète de ses envois en messagerie et présenter une information en temps réel à sa clientèle. Ainsi, à la fin de l'année, ses 3 000 véhicules seront équipés d'informatique embarquée. Depuis 1999 et sa sortie du Consortium de Réalisation (chargé de liquider les actifs du Crédit Lyonnais), la société Mory SA est contrôlée à 94 % par la holding Financière Mory et à 6 % par son personnel. Financière Mory est, elle, entre les mains de deux fonds d'investissement britanniques (Barclays Equity Partners et Bridges Point Capital) qui en détiennent 80 %. Le management de l'entreprise possède les 20 % restants.
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Vers les 5 MdF en 2001
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