Direction le parc d’activités Vendéopôle La Mongie, en Vendée. C’est ici que le groupe Mousset a inauguré, fin mai, la première station biosécurité en France pour la préservation de la filière foie gras, pour un coût de 2,8 millions d’euros. « Cette station de lavage s’inscrit dans une volonté de jouer un rôle majeur dans la biosécurité des flux », indique le transporteur, qui achemine à lui seul 90 % de la production nationale de canards à foie gras, par ailleurs signataire en 2017 du pacte de lutte contre l’influenza aviaire et de relance de la filière foie gras. Cette prestation de service est accessible à tous les acteurs de la région.
La conception de ce nouvel équipement permet d’empêcher les contaminations croisées sur l’aire de lavage, via un sens de circulation allant du secteur sale vers le secteur propre. Cette station est également équipée « des derniers et meilleurs dispositifs mécaniques », spécialement mis au point pour les matériels de transport des volailles vivantes. Par ailleurs, le temps de lavage est divisé par trois par rapport au lavage manuel. Pour le transport des animaux vivants, le groupe Mousset utilise des rolls en inox (chariots) pour un nettoyage et une désinfection « beaucoup plus efficaces » que les caisses en plastique. Ils sont lavés mécaniquement avec une eau chauffée à 70 °C détruisant germes, virus et bactéries. « Cette pratique limite le recours aux détergents bactéricides et virucides. » Le plus : les eaux de lavage sont recyclées. À noter que les rolls seront prochainement équipés d’un système RFID (radio-identification). Tous les véhicules sont par ailleurs dotés d’un système de désinfection embarquée que le conducteur peut commander depuis sa cabine.
Ce dernier n’a donc pas besoin de revêtir l’équipement de protection, et n’est pas exposé aux produits chimiques. Mousset prévoit d’équiper « prochainement » sa station de Mugron dans les Landes. « À moyen terme, le groupe disposera de cinq stations biosécurité sur le territoire national », annonce le dirigeant vendéen.