Elle est opérationnelle depuis le 21 janvier et approvisionne déjà une dizaine de camions par jour, selon ses promoteurs de la SEVE (Saumur Énergies Vertes). Son inauguration s’est déroulée le 14 février dans le même temps qu’une journée portes ouvertes destinée au grand public. La station bioGNV de Saumur est implantée au rond-point du Carrousel. C’est la première du genre dans le département du Maine-et-Loire. Conçue dans le cadre de l’économie circulaire, elle doit être alimentée en biogaz par l’unité de méthanisation de Chacé à partir de mai prochain. « Notre objectif est d’atteindre les 25 camions par jour à la pompe afin de rentabiliser la station », indique Lucien Gerbier, dirigeant du groupe LBG Environnement et président de Saumur Énergies Vertes. L’un des avantages du bioGNV réside dans son prix (1,10 euros le kilo, l’équivalent d’un litre d’essence) étant entendu qu’une formule d’abonnement est proposée aux utilisateurs réguliers. « Cet abonnement sera dégressif et son prix sera déterminé en début d’année en fonction de l’estimatif de consommation du véhicule de l’abonné », souligne-t-on à la SEVE. Selon Lucien Gerbier, les économies de carburant réalisées grâce au recours au bioGNV permettent de « rentabiliser la moitié d’un camion en cinq ans ». La station de Saumur est, pour l’heure, dotée de trois distributeurs de bioGNV. Les dirigeants annoncent avoir « trois autres pompes en prévision d’ici deux à trois ans ».
Le transport fluvial de marchandises s’est bien porté en 2019. Selon l’organisme Voies navigables de France (VNF), ce mode de transport a enregistré une très forte croissance des trafics (+ 10 % en tonnes-kilomètres – t.km) et des volumes transportés (+ 9 % en tonnage) par rapport à 2018. Cette dynamique très positive du trafic a été entretenue par un niveau d’activité en hausse significative sur le bassin Seine-Oise et les ports français du Rhin. Les principales filières utilisatrices de ce mode restent les matériaux de construction et l’agroalimentaire, avec des croissances à deux chiffres des volumes transportés. Une reprise des trafics de conteneurs au niveau national a également été observée en 2019, avec une augmentation de + 2,6 % au niveau national et un trafic estimé à 567 000 EVP (équivalent vingt pieds).
Selon une étude publiée par l’Association espagnole de la route (AEC) et rapportée par l’URF, un lien direct existe entre la qualité du revêtement de la route et les émissions de CO2. L’étude, basée sur des comparaisons précises réalisées sur un tronçon de 46 m, mesure le niveau de pollution d’une voiture et d’un camion sur une route dégradée, sur une route rénovée, et sur une route dans un état d’usure considéré comme normal. Les experts ont constaté que la réduction des émissions de CO2 sur route bien asphaltée, par rapport à une chaussée dans un état normal, est encore plus importante pour le camion que pour la voiture, soit -4 % contre -3,5 % pour la voiture. À l’inverse, lorsque la route est en très mauvais état, le camion n’émet que 6 % de CO2 en plus par rapport à la route normale (+ 9 % pour la voiture). Pour l’URF, « voilà une étude que devraient méditer les municipalités, les communes et les régions qui négligent l’entretien des rues et des routes en espérant décourager la circulation ».