Selon le Comité national routier (CNR), la croissance de l’économie mondiale enregistre son plus mauvais résultat depuis la crise de 2008-2009. L’enquête affirme que les tendances pour 2020 ne sont pas encourageantes car le ralentissement devrait frapper les États-Unis, pour l’instant relativement épargnés avec une croissance se réduisant d’au moins un demi-point, et l’Europe pourrait avoir à encaisser les effets du Brexit, sachant que l’Allemagne reste au bord de la récession avec une croissance attendue entre 0 et + 0,5 %, en 2019 comme en 2020.
La zone euro connaîtrait alors une croissance 2020 autour de + 1 % contre + 1,2 % en 2019. Au total, en 2020, la croissance mondiale pourrait se contracter à nouveau pour se situer dans une fourchette entre + 2,8 % et + 3,5 % pour les plus optimistes.
Incertitudes sur l'investissement
Du côté de la France, la trajectoire est moins affectée car moins exposée au marché mondial. Après des faiblesses enregistrées en 2018, la croissance reste stable et constante sur l’année 2019. Au rythme actuel, à + 0,3 % à chaque trimestre, elle est attendue à + 1,3 % sur l’année 2019. Pour l’année 2020, l’étude relève que le risque majeur serait externe et que le niveau des investissements, qui reste actuellement plus dynamique qu’anticipé, constitue l’une des principales incertitudes.Les prévisions tablent sur une croissance du PIB comparable en 2020 à celle de 2019, à + 1,3 %.
S’agissant précisément du transport routier français (compte d’autrui mesuré en t.km), jusqu’à la fin du premier semestre 2018, il enregistrait tendanciellement une croissance continue. Mais la tendance s’inverse sur les douze mois suivants et, de juillet 2018 à juin 2019, l’activité du secteur se stabilise avec un léger fléchissement à – 0,1 % en glissement annuel. Il n’est pas attendu de redressement. Le climat des affaires dans le transport routier se dégrade au troisième trimestre 2019.
Lire l'intégralité de l'article (accès réservé) dans L'Officiel des Transporteurs n°2997 du 22 novembre 2019.