Un territoire encore vierge

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L'Europe du transport des produits frais n'existe véritablement que dans deux domaines : la marée et les fruits et légumes. Ailleurs, seuls des embryons de distribution ont été mis en place.

Dans les produits sous température dirigée, comme dans les autres marchés, les flux européens se sont fortement développés durant la décennie passé. Toutefois, si l'on veut comprendre le positionnement des divers opérateurs, il faut distinguer entre la distribution vers la GMS, les grossistes, la RHF, etc. et les transports amont, soit inter-usines, soit des usines vers des entrepôts, ou de simples plates-formes, à partir desquels cette distribution est organisée.

Pour l'instant, il n'existe de véritables trafics de distribution européenne que dans deux marchés : la marée et les fruits et légumes. Ainsi, Tradimar va chercher les produits de la mer dans les grandes zones de production que sont l'Angleterre, l'Ecosse et la Scandinavie, pour desservir quotidiennement, à travers un réseau de plates-formes, la France, l'Italie et l'Espagne. La filiale de Stef-TFE vient même de créer Tradimar International qui a pour but de récupérer des produits issus d'autres continents, via le transport arien. Olano possède d'ailleurs une activité de transit international dans ce marché. Dans les fruits et légumes, on rencontre également une organisation paneuropéenne du transport alimentant l'Europe du Nord depuis l'Europe du Sud. Norbert Dentressangle s'est positionné selon l'axe Espagne, Vallée-du-Rhône, Angleterre, mais on y trouve des opérateurs de taille moins importante.

Stef-TFE dans la péninsule ibérique

Pour les autres segments de marché, des embryons de distribution transfrontalière apparaissent entre le Nord de la France et le Bénélux. Et une Pme comme TAF développe une activité de groupage de lot partiel dans le Nord de la France, l'Angleterre et le Benelux. Mais les trafics de distribution restent pour l'essentiel organisés selon des logiques nationales. Pour les prendre en charge, il faut disposer d'un réseau dans le pays concerné. Olano a une présence non négligeable en Espagne, toutefois parmi les opérateurs français, seul Stef-TFE en est capable. Et dans une seule zone : la péninsule ibérique. En Espagne, le profil du groupe est plus fortement marqué par la logistique que dans l'Hexagone et le transport davantage lié à cette activité.

Nexia a passé des accords de partenariat avec Dachser (Allemagne), Itelsempione (Italie) et Badosa (Espagne). En 2001, son transport international a généré 5 % du CA, soit deux fois plus qu'en 2000. Il reste cependant faible. Considérant que, pour l'instant, la demande de camions complets domine dans ces flux, Nexia n'y envisage pas une forte croissance. Chez Stef-TFE, on souligne que ces trafics engendrent également une demande plus sophistiquée : groupage dans l'Hexagone afin d'optimiser et livrer en direct un « point de masse » dans un autre pays où, si nécessaire, un correspondant prend en charge l'éclatement et la distribution. Le groupe a particulièrement développé ce transport en direction de l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie. Il représente un CA d'environ 76, 22 M€.

STG pratique cette activité, via une filiale commune avec Nagel en Allemagne et des implantations en Italie, Suède et Grande-Bretagne. De nombreuses PME sont également capables d'offrir ce service, sur la base d'un groupage régional et d'accords de correspondance avec des confrères d'autres pays.

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