Ainsi en a décidé le tribunal de commerce de Villefranche-sur-Saône le 16 octobre. Le Breton Lahaye (270 MF de CA) acquiert les sites de Saint-Herblain (44) et de Rennes. Le Nordiste Miellet (11,6 MF de CA) reprend lui les installations logistiques de Synchrony à Roubaix et à Wattrelo (59). Quant au Lyonnais Chevallier (220 MF de CA), il récupère les agences de Villefranche-sur-Saône (69), Chalon-sur-Saône (71), Thiers (63), Taverny (78) et Bordeaux. En renvanche, le siège social de Villefranche-sur Saône (21 personnes) ainsi que les sites de Synchrony Distribution à Roubaix (53 personnes) et à Strasbourg (23 personnes) n'ont pas trouvé preneur. Au total, seuls 170 emplois seront préservés sur un effectif total de 318 personnes. Les trois repreneurs ont déboursé un total de 8 millions de francs pour l'acquisition des fonds de commerce et devront réinvestir 50 MF pour la reprise des crédits baux immobiliers.
L'an dernier, Synchrony Logistique a accusé une perte nette de 90 MF et un déficit d'exploitation de 33 MF. L'entreprise dirigée alors par Noël Bouly présentait des fonds propres négatifs à hauteur de 49 MF pour un chiffre d'affaires de 370 MF. Jean Vincent (130 MF de CA, 91 salariés et 80 moteurs), sa filiale belge rachetée en 1997, n'est pas mieux lotie puisqu'elle fait actuellement l'objet d'une procédure judiciaire outre-Quiévrain. En mai dernier, une tentative de sauvetage de Synchrony Logistique avait été élaborée par Mory. Avant que celui-ci ne renonce un mois plus tard. Plusieurs autres groupes de transport et de logistique s'étaient ensuite déclarés intéressés avant de faire marche arrière. Introduite au second marché en 1997, l'action de Synchrony est tombée à 6,89 F contre 450 F lors de sa plus forte cotation.
