L’autorité de contrôle du respect du droit du travail FKS, qui relève en Allemagne de la compétence de la douane, constate de plus en plus d’infractions au Code du travail dans les secteurs du transport et de la logistique. Le nombre des infractions constatées – travail au noir ou non-respect de la législation sur les cotisations sociales – est ainsi passé de 711 en 2011 à 3 083 en 2019. Le montant des pénalités encaissées à la suite de ces contrôles est passé pendant la même période de 50 000 euros à 1,16 M€, selon le ministère du Travail. En décembre, le cas du dépôt d’Amazon à Werder an der Havel, près de Berlin, avait défrayé la chronique. L’entreprise compte 130 salariés, et 280 livreurs, pour la plupart salariés de sous-traitants. Sur les 110 conducteurs travaillant pour huit sous-traitants contrôlés par les enquêteurs de la douane, six ne bénéficiaient pas de cotisations sociales tandis que les contrats d’une dizaine d’autres n’étaient pas en accord avec la législation. En Allemagne, le volume des contrôles menés varie considérablement d’une année sur l’autre. Le FKS a contrôlé 3 400 entreprises en 2015, 6 800 en 2017 mais moins de 5 000 en 2018. Les secteurs du transport et de la logistique, considérés par les autorités comme « à risque » en matière de respect du code du travail, sont tout particulièrement contrôlés. Selon les estimations, un milliard d’euros échappent à l’État du fait du marché au noir.
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TRM et logistique recourent souvent au « travail au noir »
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