Tremplin vers la dématérialisation du TRM

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Le 19 janvier 2017, une première opération de transport entre l’Espagne et la France utilisait la CMR électronique ou e-CMR. Expérience pilote conjointement organisée par l’IRU, l’ASTIC (association espagnole du transport routier international) et la FNTR, l’opération est partie de Huelva pour arriver à Perpignan, soit un trajet de 1 300 km. L’ensemble routier du transporteur Primafrio acheminait des oranges. Cette expérimentation transfrontalière doit durer jusqu’au mois de juin et fait partie intégrante d’une stratégie globale d’expérimentation de dématérialisation des documents de transport. Lors d’une table ronde consacrée le 14 mars à la SITL au bilan d’étape de la CMR électronique, Florence Berthelot, la déléguée générale de la FNTR, a annoncé que la lettre de voiture nationale électronique serait également testée dans l’Hexagone. Depuis le 20 mars, une dizaine d’entreprises adhérentes de la fédération ont débuté cette phase de test qui est en passe de faire d’autres émules au sein de l’UE notamment au Benelux d’ici la fin de l’année.

Cloud sécurisé

« Ce que prouve cette expérimentation, c’est que le transport routier de marchandises, malgré une image un peu dégradée, est un secteur en constate innovation, qui ne transporte pas que des marchandises, mais aussi de plus en plus de data » a insisté Florence Berthelot. Grâce à la CMR électronique, l’ensemble des données de transport est mis à jour en temps réel dans un cloud sécurisé et accessible à l’ensemble des intervenants de la chaîne transport : opérateurs, expéditeurs et destinataires. Pour créer et gérer l’e-CMR, l’IRU a conçu une plateforme à l’aide de l’application de l’éditeur néerlandais Transfollow. Laquelle permet notamment la signature électronique sécurisée à partir de smartphones. « La FNTR prône la sécurisation des données, a souligné Thierry Grumiaux, le Délégué Commission de transport, international et douane à la FNTR. Pour nos adhérents, il était important que nous ayons un tiers de confiance comme l’IRU. » Une manière de dire que la fédération n’est pas habilitée à promouvoir une application plutôt qu’une autre. « En revanche, les applications devront impérativement être interopérables les unes avec les autres », a-t-il affirmé. Pour rappel, les règles en matière de transport international de marchandises sont couvertes par la Convention des Nations Unies pour le transport de marchandises, la CMR (Convention relative au contrat de transport international de marchandises par route).

En février 2008, un protocole a été ajouté à la Convention CMR au sujet de l’utilisation de la lettre de voiture électronique. Ce protocole est entré en vigueur le 5 juin 2011. Onze pays(1) y ont adhéré à ce jour dont la France en janvier 2017.

(1) Bulgarie, Danemark, Espagne, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, République tchèque, Slovaquie, Suisse, France.

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