La Pologne, soutenue par dix autres États européens, a décidé de monter au créneau contre les règles "disproportionnées" imposées par la France et l'Allemagne dans le transport routier.
Les griefs de Varsovie concernent "la loi Macron et le décret sur le transport routier" en France, ainsi que "le salaire minimum allemand", au demeurant contesté par la Commission européenne.
La Pologne soutenue par 10 autres pays
"Ces règles sont disproportionnées et pourraient avoir un impact négatif sur le fonctionnement du marché intérieur", affirme la Pologne dans une note présentée lors d'une réunion des ministres européens des Transports le 8 juin à Luxembourg.
Le pays redoute que ces "charges inutiles" n'entraînent "des pertes financières indues et significatives" pour les transporteurs, précise l'AFP, qui a révélé l'existence de ce document.
Selon un participant présent à cette réunion, dix autres pays ont pris la parole pour soutenir cette initiative : Hongrie, République Tchèque, Lituanie, Lettonie, Estonie, Bulgarie, Roumanie, Espagne, Portugal et Irlande.
Alain Vidalies persiste et signe
La Pologne demande à la Commssion de "prendre les mesures urgentes et nécessaires (...) pour assurer le bon fonctionnement du marché européen".
"La meilleure façon de faire fonctionner le marché et de respecter la concurrence, c'est d'abord de respecter les règles", a riposté la France par la voix du secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies.
Selon lui, le décret sur le transport routier, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet, "vise à faire respecter l'application du droit communautaire en créant les conditions d'une concurrence loyale, tout en limitant la charge administrative".
Le texte prévoit notamment que les routiers étrangers devront être payés au Smic lorsqu'ils circuleront sur le territoire français. Les conducteurs devront en outre emporter avec eux leur contrat de travail et une "attestation de détachement", nouveau laisser-passer valable jusqu'à six mois.
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