Selon les données publiées par l’Union TLF dans son panorama 2025 du transport de marchandises et de la logistique, basé sur des données 2023, le nombre de tonnes/kilomètre transporté est en recul de 4% et ce, sur tous les modes (rail, route, fleuve). Bien que le routier détienne 89,3% des parts modales (contre 8,9% pour le ferré et 1,8% pour le fluvial), le transport en tonnes/kilomètre entre 2022 et 2023 a diminué de 2,5% pour le pavillon français. L’enquête indique que les volumes de 2019 – pré pandémie – ne sont pas encore rattrapés.
En termes de tonnage, la répartition modale est de 92,6 % pour la route, 4,6 % pour le rail et 2,8 % pour le fleuve.
Bons élèves pour le transport à vide
Tous modes confondus, les biens manufacturés et les produits alimentaires génèrent chacun près d’un tiers des transports (33 % et 27 % respectivement). Les matériaux de construction sont à l’origine d’un dixième des flux (12 %).
Quant au transport intérieur de matières dangereuses, celui-ci a représenté 16,3 milliards de tonnes/kilomètre en 2023, soit 2,7% de plus que l’année précédente. « Ce volume représente 4,9 % des tonnes-kilomètres réalisées en France. Si la route reste le premier mode (57 % des tonnes-kilomètres), l’usage du rail est également fréquent (38 %) », indique le rapport.
Celui-ci souligne par ailleurs que la France est plutôt bonne élève concernant les parcours à vide, avec 17,7 % de trajets à vide en 2023, contre une moyenne européenne à 19,9 %. Une nette amélioration, ce pourcentage étant de 25% en 2013.
153 milliards d’euros de valeur créée
On peut également lire que la production des branches du transport de fret, hors conduites, et de la logistique, compte propre et d’autrui confondus, s’est élevée à 153 milliards d’euros en 2023 (en valeur, prix de base). « Ce montant équivaut à 5,4 % du PIB français. En volume, cette production a reculé de 1,1 % en 2023 ; alors que le PIB a, lui, progressé de 1,1 %. »
Les entreprises des transports routiers de marchandises, de l’organisation des transports de fret, de la manutention et de la logistique employaient ensemble 693 100 salariés fin juin 2023. Cet effectif s’est réduit de 1 100 postes par rapport à l’été 2022, avec une progression en manutention et entreposage (+2 900 postes, +2 %) contrebalancée par une érosion en transport routier de marchandises (-4 200 postes, -1 %).
Une lente féminisation
Concernant la féminisation de l’emploi, plus de 133 000 femmes étaient dénombrées fin 2022 parmi les salariés des entreprises du transport de marchandises et de la logistique, soit 11 % des effectifs des transports routiers et un tiers dans l’entreposage et la manutention (30 %) et dans l’organisation des transports (32 %). Parmi les conducteurs elles sont toutefois toujours largement sous-représentées : 4 % en TRM et 1 % seulement en déménagement, d’après les données 2023 de l’OPTL, rappelle l’Union TLF, qui indique : « La féminisation du secteur progresse lentement et est encore éloignée du taux de féminisation du salariat français privé (45 %). »
