Internet est ici réduit à un réseau sécurisé auquel ont exclusivement accès un prestataire et ses clients. « Nous ne sommes pas une bourse de fret, mais un simple outil de communication qui apporte une réduction significative des coûts comparés au fax, au minitel ou au téléphone. Nous nous adressons à des communautés qui se connaissent déjà et il n'y pas d'enchères », insiste Patrick Pierre, directeur commercial de Translinx. « Toutes les informations concernant le fret sont entrées une fois dans la base avant le départ du camion et sont ensuite transmises électroniquement. Cela évite les erreurs éventuelles d'une double saisie ». Cette solution est facturée 1000 francs par mois aux chargeurs et 10 francs par prise de lot aux transporteurs. Pour la mettre en place, l'entreprise s'est associée à l'opérateur téléphonique Belgacom qui héberge le site Translinx.com. C'est une filiale de la société britannique Just2clicks, laquelle compte aujourd'hui 70 clients outre-Manche.
La branche française attend en 2001 la signature de 200 chargeurs, chacun liés à une dizaine de prestataires.
Sur ce service vient se greffer un système de suivi par satellite des poids lourds, le « tracking », qui sera facturé 300 francs par mois. Translinx propose également la mise à disposition d'un Palm pilot, un ordinateur de la taille d'un livre de poche, embarqué dans le véhicule et relié à l'extranet. « Le conducteur a ainsi toute sa feuille de route sur le moniteur, indique Patrick Pierre. Il clique une fois pour lire ses instructions et une seconde fois pour valider la livraison, après que le chargeur ait déposé sa signature électronique sur le Palm ». L'ordinateur est loué pour 450 francs par mois, auxquels s'ajoute 1 franc par message passé.