Toujours des interrogations

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« Nous en avons assez des rumeurs que véhiculent les concurrents de XP au sujet de notre entreprise », s'insurgent en choeur les quatre représentants syndicaux d'XP Ile-de-France. Satisfaits qu'André Lebrun, P-dg du groupe de messagerie, ait rétabli quelques « vérités » dans l'interview publiée dans L'OT 2169, ceux-ci tiennent à faire entendre leur propre « son de cloche ».

« Nous croyons en la pérennité de XP et en la valeur de son savoir-faire. La plupart des clients qui étaient partis au moment du changement d'actionnaires sont revenus vers nous faute d'avoir trouvé ailleurs un niveau de qualité satisfaisant », affirme Hugues Desenne, délégué CFDT. Comme son collègue Michel Pierre, il se dit également rassuré quant à la viabilité financière de l'entreprise. « Ce qu'André Lebrun a entrepris pour redresser XP tient la route. Une restructuration était nécessaire afin de rationaliser l'étrange empilage auquel avait abouti la méthode de TNT qui rachetait des entreprises sans licencier personne ». S'ils admettent avoir émis un avis favorable sur les mesures d'accompagnement du plan social, les représentants syndicaux précisent en avoir désapprouvé la partie économique qui, à leurs yeux, prévoyait un trop grand nombre de licenciements. « Les faits nous ont donné raison. Exemple : sur le site de Bercy (qui n'est pas mécanisé et fonctionne 24 heures sur 24 six jours sur sept), nous sommes extrêmement justes en terme d'effectifs », déplore Gérard Languet, de la CFTC. Les délégués syndicaux ont en outre le sentiment que « la charrue a parfois été mise avant les boeufs ». Si la centralisation des fonctions relevant du siège social est jugée « rationnelle », sa mise en place suscite des mécontentements. Quand le service paie a été transféré de Vitrolles (13) à La Courneuve (93), les employés marseillais ont refusé de « monter » en région parisienne et ce sont des « nouveaux », « formés en 15 jours », qui ont pris la relève. Résultat : « les salariés subissent depuis plusieurs mois des problèmes de paye qui tardent à être réglés », regrette Christian Sylvestre de la CGT. Ces erreurs sont d'ailleurs à l'origine d'un mouvement de grève qui a paralysé les agences d'XP Ile-de-France le 4 avril. « De tels incidents administratifs se produisent dans d'autres services. Il peut ainsi arriver que les factures des louageurs et des fournisseurs ne soient pas réglées », ajoute Hugues Desenne. « Non seulement ces dysfonctionnements posent un problème humain, mais ils ternissent aussi l'image de l'entreprise à laquelle on prête des soucis financiers alors que sa trésorerie est tout à fait saine ». S'ils déplorent que la direction d'XP n'ait pas su anticiper ces questions et tarde à y apporter des réponses, les représentants syndicaux lui reprochent surtout de « ne pas communiquer en amont ». Au « trop encadrement » de l'ère TNT succède un « manque d'interlocuteurs ». Une lacune que devrait combler l'arrivée d'un DRH, dont le recrutement « serait en cours ». En attendant, les salariés s'interrogent : « qui seront les futures victimes du plan social qui ne s'achèvera qu'en juin 2003 ? », « quid du projet de constitution d'un pôle Nord et d'un pôle Sud en région parisienne ? », « la fusion de XP Province et XP Ile-de-France interviendra-t-elle comme prévu avant fin 2002 ? ». Et surtout, ils se demandent : « qui sont les propriétaires des 60 % de XP qui n'appartiennent pas à Caravelle ? ».

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