« Pour un opérateur qui réalise un inventaire, le problème, c’est que pour atteindre les palettes situées en hauteur dans un entrepôt, il doit monter sur une nacelle et possiblement se pencher. Il y a vrai risque de chute, explique Jean-Yves Costa, directeur adjoint chez Hardis Group, une société de services numériques basée à Grenoble (38). Avec un drone, l’opérateur reste au sol et contrôle un objet volant qui se déplace tout seul et va collecter les codes barres à sa place. »
Concrètement, le drone travaille seul. L’opérateur lui injecte le plan de vol, pose l’appareil au sol dans une allée logistique puis, avec l’application, il sélectionne la mission d’inventaire à exécuter. Le drone se met en route, l’opérateur n’a pas besoin de le piloter. « Tout au plus doit-il rester vigilant pour devoir interagir si une lecture ne se fait pas correctement. L’opérateur pourra alors prendre une photo et tenter de voir l’anomalie via la webcam de l’appareil. »
Le drone est considéré comme un outil de manutention, à l’instar d’un robot-véhicule à guidage autonome (AGV). À ce titre, il peut intégrer le plan de prévention des risques de l’entreprise. À chaque fois qu’un nouvel outil de travail est implémenté dans l’entrepôt, il faut compléter le plan de prévention existant. Aucune autre réglementation ne s’applique au drone. Certainement pas les règles de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) qui ne concernent que le vol à l’extérieur. La durée maximum d’un vol est d’une vingtaine de minutes.