A fin 2000, 51% des chauffeurs routiers sondés par l'Institut national de recherche sur la sécurité dans les transports dans le cadre de son étude annuelle estimaient leur temps de service en deça de ce seuil contre 36% en 1995. Dans le même temps, la part des personnels affichant une durée moyenne comprise entre 50 et 60 heures a diminué de plus de 10 points, passant de 46% à 35%. Seuls 14% annoncent encore des horaires supérieurs à 60 heures. Un pourcentage relativement stable : il était de 18% cinq ans auparavant.
Conséquence de la réduction des heures, moins d'un quart (22%) des conducteurs interrogés jugent trop longue leur durée de travail actuelle. Le pourcentage s'est réduit de moitié par rapport à 1995 (47%). Dans la foulée, 81% d'entre eux considèrent satisfaisantes leurs conditions de travail contre à peine plus de la moitié (56%) cinq ans plus tôt. Une appréciation qui trouve également son explication dans l'évolution des salaires: 64% des personnels enquêtés l'an dernier annoncent une rémunération nette (hors frais professionnels) supérieure à 8000F mensuels. Un seuil que n'atteignait qu'une poignée d'entre eux (13%) en 1995. De la même manière, seuls 7% font état de salaires compris entre 6000 et 7000F et 29% de 7000 à 8000F. En 1995, ces deux tranches salariales totalisaient 79% des réponses. L'enquête 2000 ne fait apparaître aucune rémunération inférieure à 6000F mensuels, montant qui concernait encore 8% des conducteurs interrogés en 1996. Si l'on en croit les personnels enquêtés, le respect des règles sociales s'affirme également. A fin 2000, seuls 6% avouent prendre des libertés avec les exigences réglementaires.
