Cette reprise des trafics devrait s'effectuer sous un régime de circulation alternée avec le tunnel du Fréjus. Un principe accepté sous conditions par la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) tandis que l'AFTRI (Association française du transport routier international) le refuse. La solution envisagée par les pouvoirs publics ne devra être retenue que temporairement, soit le temps de réaliser des travaux de sécurité, indique la FNTR. Laquelle demande le maintien de l'exploitation future du Fréjus en bi-directionnel. En outre, elle formule des exigences - communiquées au ministre des Transports - quant à l'adoption éventuelle d'un tel dispositif. La première étant que celui-ci concerne tous les véhicules, voitures particulières comprises, en France comme en Italie. La fédération souhaite aussi que l'alternat entre les deux ouvrages s'effectue sur une durée de trois heures, la voie de droite étant réservée aux véhicules utilitaires. Elle réclame que les gabarits autorisés dans les tunnels soient maintenus à l'identique (4,10 m de haut et 2,55 m de large) et qu'aucune interdiction supplémentaire de circuler durant le week end, ni augmentation de péages ne soit instaurée. Enfin, elle considère que les transporteurs locaux devraient bénéficier d'une priorité de passage et de conditions tarifaires spécifiques. Autant de demandes jugées « raisonnables et responsables » par l'organisation professionnelle qui « ne comprendrait pas qu'il n'en soit pas tenu compte par les autorités ». Prise après une réunion, le 21 novembre à Lyon, des représentants régionaux de l'organisation, cette position tranche néanmoins avec celle adoptée par la FNTR Savoie. Le 19 novembre, dans le cadre d'une motion franco-italienne (L'OT 2146), celle-ci avait refusé la circulation alternée. L'AFTRI estime, pour sa part, que ce type d'exploitation « engendre plus de difficultés que d'amélioration ». L'utilisation des tunnels en alternat exige notamment une réorganisation des trafics en accord avec les chargeurs, le confort des aires de stationnement, une harmonisation des interdictions complémentaires de circuler avec l'Italie, indique-t-elle. Des conditions qui ne sont pas remplies actuellement. D'où le refus opposé au projet ministériel. L'association des transporteurs internationaux se dit, en revanche, favorable à un renforcement des règles de circulation sécurisée et des contrôles.
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Remous autour de la circulation alternée
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