Une croissance de seulement 1,6 % (contre 5,5 % en 1999), c'est ce que devrait enregistrer le transport routier de marchandises en 2000, selon les estimations des analystes du SES (Service Économique et Statistique) du ministère des Transports. Pour l'activité nationale, les échanges par la route fléchiraient ainsi de + 7,9 % en 1999 à + 4,9 % en 2000. Mais c'est à l'international que le recul serait le plus important : - 9 % (après + 5 % en 1999). Une baisse qui devrait, selon le SES, bénéficier particulièrement aux pavillons étrangers.
Les transporteurs français semblent pourtant avoir réussi à répercuter sur leurs tarifs - au moins partiellement - les différents surcoûts apparus l'année dernière (flambée du prix du gazole, dépenses liées à la réduction du temps du travail et revalorisations salariales). En septembre 2000, la recette moyenne au véhicule-kilomètre était en effet déjà supérieure de 7 % à son niveau de 1999. L'augmentation des charges a néanmoins entraîné le report de certains trafics longue distance, notamment sur le mode ferroviaire. En 2000, la progression de ce dernier atteindrait ainsi environ 5,8 % en national (0 % en 1999) et 10 % à l'international (- 2 % en 1999). L'acheminement des marchandises par voie navigable a cru, pour sa part, de 9,2 % sur les dix premiers mois de l'année, par rapport à la même période en 1999. A l'international, ce mode a vu ses trafics augmenter de 18,5 %.
Au total, tous modes terrestres confondus, les transports sous pavillon français ne devraient ainsi avoir augmenté que de 3 % en 2000 contre 4,6 % en 1999. Pour cette année, le SES prévoit un léger redressement de l'ordre de 3 % à 3,5 %. Le transport routier pour compte d'autrui devrait, lui, progresser en 2001 de 3,5 % à 4 % et ses tarifs se stabiliser (+ 1,3 %), compte tenu de la baisse des prix des carburants.
