L’organisation TAPA (Technology Asset protection Association, installée aux Pays-Bas) vient de présenter son bilan pour le premier semestre concernant les dommages subis par les transporteurs, suite à des vols de cargaisons. Le rapport fait état d’une forte hausse des cas dans les 46 pays suivis par l’organisation en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, au début de la pandémie, avec 3 278 vols déclarés, pour une valeur de 85 millions d’euros (M€), contre 55 M€ pour le premier semestre 2019 (+ 64 %).
Des chiffres encore plus élevés en réalité
Le dommage réel devrait être plus élevé encore que ce que révèlent les chiffres, puisque seuls 65,7 % des transporteurs concernés ont communiqué à TAPA le montant du préjudice subi. La crise sanitaire et le lock-down ont par ailleurs impacté le travail des services juridiques compétents dans de nombreux pays, ralentissant la communication des données.
La pandémie aurait donc été une phase particulièrement "prospère" pour les trafics de cargaisons, notamment pour les groupes relevant du crime organisé. "Ceux-ci se sont particulièrement concentrés sur les biens très demandés sur le marché noir", précise Thorsten Neumann, le président de TAPA. Au cours des six premiers mois, les vols se sont concentrés sur les cargaisons d’ordinateurs, de médicaments, de tabac, de vêtements et de chaussures, de téléphones, d’articles alimentaires et d’hygiène. La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas ont été particulièrement touchés.
Vol record en Grande-Bretagne, pour 9 M€
Un vol record a été déclaré à Nuneaton, en Grande-Bretagne, le 9 mars, avec un préjudice de 9 millions d’euros. La cargaison dérobée contenait des ordinateurs portables et des PC. Plusieurs vols d’une valeur de plus de 1 million d’euros ont également été déclarés en mars et en avril – au plus fort de la pandémie – en France, en Espagne, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne et à Nairobi (Kenya).