L'administrateur judiciaire de cette entreprise (en dépôt de bilan depuis le 7 mai) a, en effet, proposé aux affrétés d'abandonner 20 % de leurs créances. Mais « c'est une suggestion pas une obligation. Beaucoup ont répondu par l'affirmative », explique Jimmy Bils, vice-président du groupe Bils Deroo. « Cette procédure est des plus courantes. Dans le cadre d'un redressement judiciaire, l'administrateur peut négocier un tel abandon partiel de créances. Les sous-traitants ont en outre la possibilité de passer la différence en pertes et profits », poursuit le chef d'entreprise. « Les affrétés ont le choix entre accepter la transaction ou actionner l'article 132.8 de la loi Gayssot. Celui-ci leur permet de se retourner directement vers l'expéditeur ou le destinataire pour se faire payer. Mais c'est une procédure lourde et coûteuse », explique, pour sa part, Jean-Paul Deneuville, délégué général de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) pour la région Nord-Pas-de-Calais. Le groupe Bils Deroo a commencé à payer ses sous-traitants depuis le 4 juin. L'équipe qu'il a mise en place gère actuellement au quotidien entre cinq et dix transporteurs « en étudiant ce que nous leur devons et ce qu'ils nous doivent. Une fois rodés, nous espérons traiter une cinquantaine de dossiers par jour », souligne Jimmy Bils.
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