Qui prendra 20 % de Geodis ?

C'est ce qu'ont appris les salariés du groupe à l'issue d'une réunion du comité de concertation européen. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la recapitalisation, devenue indispensable au regard des 106 M€ à 150 M€de pertes enregistrées en 2001. Les responsables CFDT, syndicat majoritaire, précisent : « Geodis a un besoin urgent d'argent cash, entre 99 M€ et 150 M€. Nous sommes à la veille du tour de table concernant cette recapitalisation ». Plusieurs investisseurs seraient intéressés, le groupe Bolloré, La Poste (qui a la faveur de la CFDT) et même le transporteur allemand Schenker. Inquiète du choix qui sera fait, le syndicat craint en outre un démantèlement de l'entreprise au regard des projets de restructuration annoncés. Après avoir lancé une réorganisation générale du groupe (mise en oeuvre en février 2001 et qui s'achèvera en juillet 2002), la direction s'attaque à une de ses 4 nouvelles branches opérationnelles, Geodis France. Laquelle devrait être subdivisée en six grandes régions au sein desquelles seront regroupées toutes les activités du groupe, la messagerie de Calberson se confondant ainsi avec la logistique de Geodis Logistics. Que devient dans ce schéma Geodis Route, une entité qui n'a pas encore été intégrée dans les directions opérationnelles géographiques (France, Europe, Far East/Latin America) ? La CFDT s'interroge en particulier sur le devenir de BM SA (ex-Bourgey Montreuil). « Maintenant que cette société dégage des bénéfices d'exploitation, nous avons peur qu'elle soit vendue », souligne un représentant syndical.