Le 1er février, le Royaume-Uni est sorti de l’Union européenne, amorçant une période de transition de 11 mois pendant laquelle les incertitudes demeurent et pèsent sur la croissance, de nouvelles règles commerciales devant être définies d’ici le 1er janvier 2021. Le Royaume-Uni, deuxième économie européenne derrière l’Allemagne, a ainsi enregistré un taux de croissance de 1,4 % en 2018, légèrement inférieur à celui de 2017 (+ 1,7 %). Et les prévisions pour 2019 et 2020 annoncent encore un léger ralentissement de la croissance, souligne le CNR. Plus précisément sur le TRM, selon les dernières statistiques 2017, le Royaume-Uni se positionne à la 5e place sur l’activité totale parmi les pavillons européens, mais seulement à la 21e sur l’activité internationale.
Le Royaume-Uni bénéficie d’un marché ouvert où les opérateurs économiques commercent depuis longtemps avec les pays voisins, particulièrement l’Allemagne, les Pays-Bas et la France. Le commerce intra-UE représente 47 % des exportations du pays et 53 % des importations proviennent d’États membres de l’UE. Toutefois, les transporteurs britanniques ne réalisent que très peu de frets internationaux (4 % de leur activité globale). L’activité internationale a même diminué, – 4,1 % par an en moyenne entre 2008 et 2017.
La situation insulaire du pays impacte l’activité des entreprises de transport britanniques notamment sur le poste de coûts infrastructures, particulièrement élevé, à 21 000 € par an et par ensemble. Plus de la moitié de ce montant concerne les tunnels et ferries. Les taxes sont également plus élevées que chez les pays voisins. Le CNR rapporte ainsi que la taxe à l’essieu est plus élevée que le minimum européen, 1 750 £ (2 068 €) pour un ensemble 40 tonnes, 5 essieux, contre 516 € pour le minimum européen. Concernant le système social britannique, il n’existe pas de convention collective dans le secteur du TRM. Un salaire horaire minimum est cependant fixé au niveau national et s’applique au TRM. Il s’élève au 1er avril à 8,21 £ soit 9,70 €.
Pour une semaine de 40 heures, soit 174 heures par mois, le salaire minimum mensuel est établi à 1435,50 £ brut (1696,19 € brut) par mois. Une revalorisation est prévue au 1er avril 2020 portant le SMIC horaire britannique à 8,72 £, soit une augmentation de + 6,3 % en un an.