À Confluences, le célèbre site de l’ex-usine Continental à Clairvoix (60) rachetée en 2016, le transporteur-logisticien PKM Logistique (100 tracteurs, 300 remorques) exploite 160 000 m2 d’entrepôts et héberge une pépinière d’une dizaine d’entreprises. Sa spécialité : proposer une prestation globale de transport et de logistique sécurisés. Depuis quelques semaines, la société ouvre son parking sécurisé aux attelages de quelques-uns de ses clients. « Le temps de se roder, d’apprendre et d’optimiser nos processus avant d’envisager le développement de cette activité », souligne Mustapha Kherief, le jeune (42 ans) P-dg autodidacte de PKM Logistique, qui possède quatre autres sites logistiques dans l’Oise (Longueil-Sainte-Marie, Rantigny, Remy, Noyon) et un autre à la porte des Lilas, à Paris. Côté confort, les chauffeurs visiteurs disposent, pour l’heure, d’une salle de pause, d’une cuisine, de douches et de toilettes pour les hommes. Pour les conductrices, les commodités sont sécurisées. « Nous allons réaménager l’ancien restaurant d’entreprise de Continental pour en faire un restaurant de grillades et de poissons ainsi qu’une boucherie pour celles et ceux qui voudront faire la cuisine eux-mêmes », annonce Mustapha Kherief.
Côté sécurité, rien n’est laissé au hasard. Avant même l’arrivée du conducteur à Confluences, la société qui l’emploie envoie les informations nécessaires pour qu’il se présente au poste de sécurité sur site (heure probable d’arrivée, numéros de plaques d’immatriculation, types de véhicule). Une fois sur place, le chauffeur devra laisser sa pièce d’identité au PC de sécurité et signer une main courante électronique sur tablette tactile qui rappelle les consignes de sécurité à respecter sur le site. Lesquelles se retrouvent également sur un poster collé à la vitre. Des caméras de vidéosurveillance de Hikvision, le leader mondial de la vidéoprotection, identifient le véhicule pré-déclaré grâce à son système de lecture automatique de plaques d’immatriculation (LAPI). Quant aux salariés du site, ils doivent montrer patte blanche avec leur badge de contrôle d’accès. « Aucune entrée n’est 100 % automatique. À chaque fois que l’on pénètre sur le site par des moyens autorisés, il y a aussi un contrôle de sécurité humain via un interphone », explique Bruno Bourgeois, directeur de la sécurité de PKM Logistique. Si le PC de sécurité donne son feu vert, la barrière d’entrée se relève. Cependant, juste derrière, des potelets anti-véhicule-bélier sont capables de sortir de terre en moins d’une seconde afin de bloquer un véhicule léger ou un camion (il y a les mêmes à la sortie). Avant de parvenir à un premier parking sécurisé de 27 places, il faut franchir un portail de sécurité métallique ouvert à distance par le PC.
Le long de la route qui borde le site, la clôture métallique du parking sécurisé, 2 m de hauteur, est renforcée par des doubles bobines de fil de fer barbelé concertina (à lames de rasoir). Des mâts d’une dizaine de mètres de hauteur supportent deux caméras thermiques (capables de voir la nuit). Ces dernières embarquent des algorithmes qui alertent le PC de sécurité ainsi que le centre de télésurveillance d’une éventuelle intrusion. « Chaque conducteur a l’obligation de garer son véhicule en marche arrière de sorte à repartir au plus vite en cas d’incendie », reprend le directeur de la sécurité de PKM Logistique, qui prépare sa demande de certification pour la norme PSR (Parking Security Requirements) Tapa. Après la zone de la pépinière d’entreprises se trouve un second parking destiné aux besoins internes de PKM Logistique et de ses locataires, sécurisé de la même façon. Au total, le site comporte 87 caméras de vidéosurveillance de Hikvision installées par la société Serenity, dont certaines affichent une ultra-haute résolution de 32 mégapixels. Un must !
Autre point fort, Ivoxe, centre opérationnel de gestion de la sûreté à distance, assure la prestation de télésurveillance APSAD P5 avec le plus haut niveau de certification, délivrée par le CNPP (Centre national de prévention et de protection). « Nous travaillons directement avec les forces de l’ordre », souligne Patrick Faraut, président d’Ivoxe qui, outre la levée de doute à distance, opère un télé-gardiennage grâce à des caméras vidéo et des algorithmes d’analyse à distance afin d’éviter le risque de séquestration et de violence sur les agents de sécurité durant la nuit ou le week-end.