Pierre Blayau tourne la page

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« A l'horizon 2003-2004, au plus tard 2005, je vise un résultat d'exploitation de l'ordre de 100 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros », annonce Pierre Blayau, P-dg de Geodis, dans une interview accordée au quotidien Les Échos (1er mars 2002).

En attendant, les comptes 2001 donneraient déjà «un premier signe sympathique » avec un bénéfice d'exploitation « supérieur à 30 millions d'euros, contre 20 millions en 2000 » pour un CA de 3,5 milliards d'euros. Certes, le déficit net du groupe devrait se situer dans une fourchette de « 140 à 150 millions d'euros en 2001 ». Mais le P-dg de Geodis impute ces résultats à une « forte perte exceptionnelle liée à des opérations d'assainissement ». Lesquelles sont notamment passées par l'arrêt ou la cession de filiales déficitaires : United Carriers (fermée), Borghi et Setcargo (vendues). Avec cet « assainissement très profond », c'est, selon Pierre Blayau, une « page qui se tourne dans l'histoire de Geodis ». Mais le problème de manque de fonds propres demeure. Pour le résoudre, des actions pourraient être menées en interne dans les deux ans, avec notamment des « cessions immobilières de l'ordre de 40 à 50 millions d'euros ». Parallèlement, le groupe tend à améliorer ses besoins en fonds de roulement. « Mais il est vrai qu'il reste un solde devant être comblé par une augmentation de capital que nous estimons autour d'une centaine de millions d'euros », admet Pierre Blayau. SNCF Participations, le principal actionnaire du groupe, devrait y participer pour ne pas « se laisser diluer » et de nouveaux « partenaires » pourraient entrer dans le capital. Qui ? « Bolloré effectivement mais aussi La Poste ou d'autres qui ne souhaitent pas pour l'heure apparaître publiquement. Il est un peu tôt pour entrer dans les détails. Tout cela se décidera avant l'augmentation de capital que j'espère lancer à l'été », répond le P-dg.

Même s'il juge qu'en 2002 « la situation va s'améliorer mécaniquement », celui-ci promet de ne pas relâcher la pression. Il estime avoir encore « une forte marge de progression » du côté des dépenses et en particulier sur « les postes achats, sinistralités (...), gestion de la trésorerie ou encore sur les affrètements ». Le récent rachat par Geodis de 80% de la bourse de fret Net Trans International à la Fédération Nationale des Transports Routiers vise à améliorer ce dernier point. Côté recettes, Pierre Blayau table sur « 150 à 200 millions d'euros de facturations potentielles pour 2002-2003 à partir d'appel d'offres existants ». Au coeur de sa politique de développement : la logistique internationale (activités overseas et logistiques, y compris les contrats des grands clients signés par les transporteurs Calberson et Bourgey Montreuil) qu'il présente comme le premier pôle du groupe avec « à peu près 1,5 milliard d'euros soit 42 % du chiffre d'affaires ». Pour renforcer cette activité, Geodis vient de conclure un partenariat technique et commercial avec la société allemande Rohde & Liesenfeld spécialiste de l'overseas et présente dans 34 pays (403 M€ de CA hors douane). La messagerie, deuxième pôle du groupe, représente, elle aussi 1,5 milliard d'euros de facturation. « Nous devons la muscler en Allemagne. Nous négocions justement un accord technique et commercial avec un réseau couvrant l'ensemble de ce pays », annonce Pierre Blayau. Enfin, le transport routier par lots et demi-lots, qui pèse 15 % environ du chiffre d'affaires, doit, quant à lui, « se concentrer sur le rétablissement de sa rentabilité ».

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