Le débat sur le ferroutage doit être élargi au « merroutage » qui peut être mis à profit pour une meilleure répartition des trafics entre les modes, soulignent ensemble TLF (Fédération des entreprises de transport et logistique de France) et le CCAF (Comité central des Armateurs de France). Lesquels mettent en avant les possibilités offertes par une insertion du maritime, qui représente 41% des parts de marché du transport européen, dans le jeu intermodal.
Ainsi, cette infrastructure gratuite « apporte une alternative de plus en plus pertinente au transport routier et ferroviaire, notamment pour les traversées alpines et pyrénéennes », arguent les deux organisations. Son développement passant par la poursuite de la modernisation des ports et la compression des coûts de passage portuaires.
TLF et le CCAF en appellent également à la création d'un soutien au démarrage des lignes de cabotage afin de les aider à passer le cap « souvent délicat » du début d'exploitation. D'où leur regret que la ligne budgétaire accordée en 2002 au projet communautaire « Marco Polo » ait été ramenée de 25 milliards de francs à 6 milliards de francs. De leur côté, les bureaux de promotion du transport maritime de courte distance (BP2S) français et italiens travaillent à identifier la demande potentielle de liaisons Ro-Ro (roll on/roll off) entre les deux pays.
En France, le BP2S réunit les utilisateurs de transport de fret de l'AUTF, les organisations professionnelles de transporteurs routiers (TLF et FNTR) aux côtés des représentants du secteur maritime et portaire.