Pour un euro symbolique, le groupe de transport et logistique reprend dans un premier temps 15 % de la filiale messagerie de la SNCF. En 2006, il pourrait porter sa participation à 51 % selon le protocole d'accord signé avec la compagnie ferroviaire française, son principal actionnaire (43,32 %). Ce texte fixe toutefois des conditions financières et légales, notamment celle du redressement financier. Le Sernam devra ainsi présenter un résultat d'exploitation positif et un résultat net équilibré. En attendant, il sera géré de manière indépendante et « pourra bénéficier d'accords de coopération ponctuels et strictement techniques avec Calberson » (branche messagerie de Geodis). Le principe du rachat avait déjà été approuvé lors d'un précédent conseil de Geodis le 15 mars 2000. Il avait reçu le feu vert de la Commission européenne le 23 mai 2001. Il portait alors sur la reprise de 60 % du capital du Sernam. La révision du projet serait due aux énormes pertes enregistrées par la filiale SNCF mais aussi aux problèmes internes à Geodis. Et même si Pierre Blayau, président du groupe depuis janvier 2001, prévoit de « réaliser ses objectifs en termes d'excédent brut d'exploitation et de résultat d'exploitation » grâce à « un niveau d'activité satisfaisant ». « La perte exceptionnelle devrait être supérieure » à celle envisagée à l'issue du premier semestre 2001. La recapitalisation de Geodis devient donc inévitable. Le groupe industriel breton Bolloré pourrait être le nouvel investisseur attendu par le transporteur.
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Oui au projet Sernam
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