Placé en redressement judiciaire le 5 juillet, avec une période d'observation s'étendant jusqu'au 30 novembre, il a déjà dû faire face le 21 septembre à la mise en liquidation de deux de ses filiales, Merceron Aviation et Dinovrac, respectivement spécialisées en matériel d'avitaillement pour les aéroports et en citernes pour pulvérulents. Restent dans le groupe la maison-mère, ainsi que la société BSLT, fabricant de citernes pour le combiné rail-route, elle-même reprise en janvier dernier dans le cadre d'un redressement judiciaire.
Pointée du doigt par notre confrère L'Usine Nouvelle du 27 septembre, la situation financière et économique de Merceron serait catastrophique. Erreurs de gestion, diversifications hasardeuses sont reprochées à l'actuel P-dg de l'entreprise, Denis Ostré, un financier qui a racheté Merceron en 1994. L'entreprise venait alors de subir le second dépôt de bilan de son histoire. De source proche du dossier, une cinquantaine d'acquéreurs se seraient manifestés pour étudier la reprise des actifs restant de l'entreprise. La plupart ne satisfont ainsi que leur curiosité, tant le rachat de Merceron paraît aventureux aux spécialistes de ce secteur.