Avec 41 722 immatriculations en 2015, contre 37 567 en 2014, le secteur du véhicule industriel a renoué avec la croissance dans l’Hexagone (+ 11,1 %) mais n’est pas revenu aux niveaux de 2011, 2012 et 2013, qui s’échelonnaient entre 43 000 et 47 000 unités.
Selon l’Observatoire du véhicule industriel (OVI), structure liée à BNP Paribas Rental Solutions, c’est le segment des tracteurs routiers qui a animé le commerce des camions en 2015, avec 25 000 unités et une croissance de 20 %. Il représente 60 % du marché français et les porteurs 40 %.
Focus sur les camions au gaz
"Nous constatons un parc de porteurs vieillissant, en dessous de son taux de renouvellement naturel. Cette structure du parc roulant s’explique par le fait que le BTP a connu un exercice encore très compliqué en 2015, visible dans le repli des permis de construire. Même si avec 87 500 mises en chantier, la construction neuve de logements a amorcé un léger redressement au 3e trimestre 2015", indique Jean-Michel Mercier, directeur de l’OVI. Sur le segment des tracteurs, l’OVI fait un focus sur les camion au gaz (GNC et GNL). "2015 a marqué un tournant dans ce domaine, assure Jean-Michel Mercier. Il y a un vrai intérêt de la part des transporteurs pour ce type de carburant. Le talon d’achille reste le réseau de distribution en France, même si des ouvertures de nouvelles stations sont programmées en 2016."
Le mouvement devrait être renforcé par le texte de loi, adopté au début janvier 2016 (loi n° 2015-1785 du 29 décembre 2015), qui donne la possibilité de réaliser un sur-amortissement de 40 % pour les camions au gaz naturel et biométhane. La mesure devrait permettre de compenser en grande partie les surcoûts d’investissements liés à l’acquisition de camions GNV et à l'inexistence de valeurs de revente.
Regain d’intérêt pour les véhicules d’occasion
En parallèle du marché du camion neuf, les véhicules d’occasion ont connu un regain d’intérêt l’an passé, plus de 40 000 immatriculations (+ 7,4 % pour les tracteurs ; - 1,6 % pour les porteurs). Les délais de revente ont été de 55 jours pour les tracteurs (8 % ont 3 ans et moins ; 47 % ont plus de 6 ans) et de 77 jours pour les porteurs. Sur les bases de 2015, l’OVI table sur un marché stable en 2016, de 41 500 immatriculations de camions neufs, dont 24 500 tracteurs et 17 000 porteurs.
"On notera que les achats se sont plutôt concentrés sur les grandes flottes en 2015 et qu’un potentiel de renouvellement en euro 6 subsiste dans les PME du transport routier de marchandises", souligne l’OVI. Le marché français devrait rester le 3e marché européen, après ceux de l’Allemagne (plus de 85 000 unités) et du Royaume-Uni (plus de 40 000 unités).
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Source : BNP Paribas Rental Solutions/L'Observatoire du véhicule industriel
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