Si, comme le souligne Luc Marcus, PDG d'Exe Technology France, 90% des entreprises sous-traitent aujourd'hui leurs transports, il paraît logique que les transporteurs aient été les mieux placés lorsque les industriels ont décidé d'externaliser certaines opérations annexes au transport: le stockage, la gestion des stocks et la préparation des commandes en vue de la livraison auprès de leurs clients. « Les avancées dues à l'externalisation de la logistique sont incontestables », fait également remarquer Luc Marcus. « Elle a contribué à l'enrichissement des tâches du prestataire qui ne se contente plus de stocker. Il intervient dans la personnalisation du produit, dans la présentation, dans l'étiquetage ». Petit à petit, pour certains, la logistique est devenue leur « vrai métier ».
De fait, la problèmatique du transporteur-logisticien peut se résumer, aujourd'hui en deux points: gérer les flux physiques et gérer les flux d'informations. Partant de là, dans le cadre d'une logistique globale, il doit proposer un certain nombre de solutions qui portent: sur l'optimisation des approvisionnements, la réduction des stocks, la réduction des délais de livraison tout en augmentant leur fréquence - notamment dans le cadre de l'e-commerce - et assurer la traçabilité des produits tout le long de la chaîne. A cela peuvent s'ajouter des prestations plus ou moins spécialisées, plus « fines » qui relèvent du sur mesure.
Face à ce challenge, toutes les entreprises qui revendiquent le métier de logisticien ne présentent pas les mêmes références. Luc Marcus estime à 400 le nombre d'opérateurs logistiques au sens large sur le marché français. Mais il prévient aussitôt « qu'une petite vingtaine d'entre elles réalisent un chiffre d'affaires supérieur au milliard de francs ». En fait, si l'on analyse le premier classement qui ait été établi par notre confrère Logistiques Magazine dans son Top 100, ils ne seraient qu'une dizaine à franchir ce seuil et à pouvoir proposer une offre globale. On les connaît:
L'an dernier, Géodis Logistics s'est affirmé comme l'un des grands opérateurs européens et est considéré comme le leader sur le marché national. La branche logistique de Géodis, spécialisée dans la gestion de la supply chain, qui emploie 5 500 personnes a réalisé, en 1999, 4 163 MF de chiffre d'affaires -soit une progression de 45 % qui faisait suite à une augmentation de 40 % enregistrée l'année précédente. La logistique représente 20,2 % des activités du groupe. Ses surfaces d'entreposage ont dépassé les 2 millions de mètres carrés sur près de 150 sites dont une majorité en France. Mais le groupe est également présent dans 8 pays européens, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne, au Benelux, en Pologne et en Hongrie, mais également en Argentine, au Mexique et à Taiwan. Dans ces différents pays, ses activités logistiques sont très diversifiées, elles couvrent notamment le magasinage, la gestion de stocks, la préparation de commandes, le co-manufacturing, le co-packing, mais également l'installation sur site ou la réalisation d'inventaires. Sa gamme de prestations ne cesse de s'enrichir pour répondre à la demande croissante d'opérations d'externalisation de sociétés industrielles et des grands groupes de distribution. Afin de contribuer à l'optimisation de leurs flux, d'apporter plus de flexibilité, de s'adapter plus rapidement à leurs réseaux d'approvisionnement ou de distribution ainsi que pour avoir « une visibilité plus complète et permanente sur l'ensemble des opérations », Géodis vient de choisir les solutions proposées par Manugistics pour étendre encore ses activités de supply chain management. Cet investissement lui permettra également d'accompagner la montée en puissance de la net économie. Pour ce faire, « un centre européen de compétence SCM de plus de 50 personnes va être constitué afin de déployer ces solutions au sein des différents pays », expliquait Eric Hémar, responsable de la branche.
En ouvrant une nouvelle plate-forme de 26 000 m2 dédiée à la brasserie, Hays Logistique, résultat de la fusion de Fril et FDS, devrait atteindre, prochainement, le million de mètres carrés de surfaces d'entreposage sur près de 70 sites. L'effectif de la société sur ce pole est de plus de 4 000 personnes et le chiffre d'affaires réalisé par la branche, l'an dernier, s'est élevé à 2 300 MF. Filiale d'un groupe britannique, Hays Logistics, est également très actif en Europe où, l'an dernier, il disposait de 940 000 m2 de stockage sur 120 sites. La société est présente, notamment au Royaume Uni (46 sites) en Allemagne (55 sites), au Benelux, en Espagne, en Italie et en Pologne.
Les activités logistiques de Hays en France couvrent le stockage et la gestion de stocks, la préparation de commandes, des prestations de suivi de flux dans le secteur des produits ambiants et frais, la distribution physique, le co-manufacturing, le co-packing, l'installation sur sites et des prestations administratives spécifiques comme le SAV. Hays a la particularité de développer ses progiciels de gestion au travers d'une de ses filiales spécialisées.
Stef-TFE occupe sur le marché une place particulière puisque sa logistique, à hauteur de 95 % du chiffre d'affaires, est orientée vers le traitement des produits frais industrialisés (50 %), les fruits et légumes (34 %), les produits de la mer (12 %) et surgelés (12 %). Les autres produits agro-alimentaires, la pharmacie et les produits liquides de grande consommation lui permettent d'élargir son offre.
Sur un chiffre d'affaires global de 7 Mdf, la part de la logistique représentait, en 1999, 2 111 MF et gagne progressivement du terrain sur les activités de transport. L'entreprise dispose de 48 plates-formes frigorifiques et de 128 entrepôts sous température positive. Les capacités se mesurent en mètres cubes pour les premiers (1 840 000 m3) et en surface pour les seconds (265 000 m2). Stef-TFE est également présent en Allemagne, en Belgique, au Danemark, au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie et Portugal. Le pôle logistique assure un ensemble de prestations classiques: réception et contrôle en entrepôt, stockage et gestion de stocks, préparation de commandes et livraison. Mais en raison de ses activités spécifiques, il propose également: le relevé des poids, l'étiquetage, le co-packing, le conditionnement, voire la congélaion ou la surgélation de certains produits bruts. Toutes ces opérations physiques sont assorties d'un suivi informatique permettant leur optimisation tout au long de la chaîne.
Parmi les principaux opérateurs en logistique français figure également Gefco, filiale à 99,94 % du groupe PSA. Son chiffre d'affaires logistique, l'an dernier, était estimé à 1 256 MF sur un chiffre d'affaires global de 9,66 MdF. Les surfaces d'entrepôts disponibles sont de 165 000 m2 répartis sur une vingtaine de sites. Gefco dispose d'un important réseau européen, notamment, en Allemagne, en Belgique en Espagne et en Grande Bretagne. Mais la position de Gefco est également particulière parce que le transporteur assure la logistique industrielle, la préparation et la distribution de véhicules pour le compte des deux constructeurs dont il est la filiale. Cependant, depuis quelques années, comme il le fait dans le transport pour la messagerie et le transport de lots, il effectue des prestations logistiques complètes pour des clients tiers qui souhaitaient externaliser certaines opérations.
FM Logistique, sous la raison sociale de Faure et Machet, a été l'un des premiers transporteurs à proposer des prestations logistiques. Implantée à Phalsbourg (57), l'entreprise a ouvert sa première plate-forme logistique pour le groupe Mars en 1982. Aujourd'hui, FM dispose de 23 plates-formes et sites logistiques représentant 700 000 emplacements palettes dont 40 000 sont manutentionnées chaque jour pour la préparation de 750 000 colis. Le transport qui était l'activité essentielle de l'entreprise lors de sa création en 1967 est actuellement tourné vers les activités logistiques qui représentaient, l'an dernier, 1 100 MF sur un chiffre d'affaires total de 1 500 MF. La branche emploie 2 900 personnes. A l'étranger, FM Logistic s'est spécialisé sur les pays de l'Est. L'entreprise est présente en Allemagne, mais aussi en Pologne, en République Tchèque, en Russie et en Ukraine. Dans ces pays, elle dispose de 6 plates-formes et emploie 1 100 collaborateurs. Les prestations logistiques proposées en entrepôt intègrent: la réception, l'expédition, la préparation de commandes, la gestion de stocks et l'inventaire. L'activité Co-packing a démarré en 1992 suivie, trois ans après, du co-manufacturing. pour les produits alimentaires et industriels. L'objectif de FM Logistic est devenir un prestataire au coeur de la supply chain en offrant une gamme complète de prestations et en intervenant le plus en amont possible dans l'identification retardée des produits. « Il y a quelques années, explique Jean-Christophe Machet, le conditionnement était le dernier maillon de la chaîne assurée par l'industriel. Aujourd'hui, il est devenu le premier maillon entre les mains du logisticien et il intervient comme le levier majeur de la supply chain ». 60 000 m2 sont dédiés à cette activité spécifique qui emploie 1 200 collaborateurs et 150 machines, et dont le chiffre d'affaires qui était de 240 MF en 1997 devrait atteindre les 5 00 MF cette année.
Lors de la présentation de ses résultats en début d'année, Norbert Dentressangle, président du conseil de surveillance de la société, considérait que « le développement de la logistique présentait les plus belles perspectives de croissance et les plus forts potentiels de résultat ». Sur les 4,8 MdF réalisés par le groupe l'an dernier, le tiers , soit 1300 MF sont imputables aux activités logistiques. L'ensemble des contrats signés l'an dernier devraient assurer à Norbert Dentressangle une progression interne de 20 % du chiffre d'affaires logistique cette année et l'an prochain. Pour faire face à ces contrats, il dispose d'un million de mètres carrés d'entreposage sur 52 plates-formes réparties en France mais également en Grande Bretagne, en Hongrie, en Italie, en Pologne et en Roumanie. 2 200 collaborateurs développent les prestations logistiques du groupe qui couvrent de nombreux secteurs et de nombreuses activités: stockage, gestion de stocks, préparation de commandes, emballage, co-packing, contrôle qualité, montage de sous ensembles, identification retardée etc.
Pour développer ses activités logistiques, comme il l'avait fait pour le secteur du transport, le Groupe Giraud a misé sur le processus d'externalisation en proposant aux entreprises clientes des prestations qui s'inscrivaient dans un concept de logistique globale. « Cinq raisons expliquent le développement de la sous-traitance au profit de prestataires qui géreront tout ou partie de la supply chain », soulignait récemment Michel Giraud dans ces mêmes colonnes: « la recherche d'une plus grande flexibilité, la fluctuation des coûts, le recentrage sur le métier de base pour cause de concurrence, les difficultés de gestion sociale et l'émergence de prestataires spécialisés »... dont le groupe Giraud fait incontestablement partie. Sur un chiffre d'affaires global de 4, 25 MdF, l'an dernier, la logistique a représenté 1420 MF contre 1 080 MF en 1998, soit une progression de 31,5%. Elle est le pôle privilégié de développement et constitue « le challenge de la décennie qui vient de commencer ».
Les opérations logistiques qui contribuent maintenant à près de 40% du chiffre d'affaires se subdivisent en logistique de services et logistique de flux. La logistique de flux qui représentait l'an dernier 417 MF recouvre la distribution, la mise en place de moyens dédiés et les flux tendus. La logistique de services qui a pris le pas sur la précédente et dépassait, l'an dernier les 620 MF, englobe le stockage, la préparation de commandes, le picking, le co-packing, le co-manufacturing, les placements sur sites, le SAV, le conditionnement, l'assemblage et le montage.
Danzas va mettre à profit le développement du commerce électronique pour conforter ses positions à l'échelon mondial. Depuis qu'il a intégré le Groupe Deutsche Post, l'opérateur suisse affiche en effet de sérieuses ambitions sur le marché de la logistique et a été réorganisé pour être le fer de lance de la poste allemande dans ce domaine. Les effectifs de la branche totalisent 38 000 personnes et le chiffre d'affaires réalisé l'an dernier se monte à 11,4 milliards de CHF. Danzas travaille depuis quelques années à la mise en place de solutions e-business adaptées à la chaîne d'approvisionnement dans son ensemble et gère les services logistiques de plusieurs fournisseurs mondiaux sur le marché en ligne: acheminement, douane, entreposage, Tracking & Tracing et s'appuie sur son réseau mondial. Par ailleurs le transporteur vient de passer un accord stratégique avec le Clear Cross Network, à New York, l'un des principaux fournisseurs de solutions de gestion dans le commerce international, afin de simplifier leur système international de traitement tout en additionnant leurs forces respectives. Dans ce cadre, Danzas fournit les informations sur les tarifs de transports internationaux, les axes d'acheminement et assure l'exécution logistique globale. Clear Cross propose des services de classification des produits, des contrôles de conformité aux règlements, tarifs douaniers et honoraires afin de « garantir un calcul complet des différents coûts », souligne Didier Louveau, responsable de la communication .
En France, Danzas se classe parmi les dix premiers prestataires en logistiques et, avec 937 MF, clôt la liste des opérateurs susceptibles de dépasser le milliard de francs cette année. Les prestations logistiques représentent le quart du chiffre d'affaires qui s'est établi, l'an dernier à 4,765 MdF. L'activité s'appuie sur 16 d'entrepôts qui totalisent 250 000 m2 de surface. L'activité stockage représente 30% du CA, la préparation des commandes 25%. Le reste se répartit entre le co-packing, le co-facturing et des prestations logistiques spécifiques tournées vers les produits frais et le grand froid. Par ailleurs, avec Transvet, devenu Danzas Fashion l'entreprise dispose d'une filiale spécialisée dans le transport de vêtements sur cintres qui est, dans ce secteur, l'un des principaux opérateurs européens et dont les activités viennent d'être élargies à tout le secteur de la mode.
Si l'on se réfère au classement proposé par Logistiques Magazine, ces ténors sont suivis d'une vingtaine d'entreprises dont la plupart sont également des transporteurs et dont le chiffre d'affaires logistique se situe en 750 et 250 MF. Si certaines, comme la CAT, filiale du Groupe Renault, Frigoscandia, filiale du groupe américain Prologis, ou Dubois désormais lié à ABX, ont des références européennes voire mondiales, la plupart sont des grosses entreprises à capitaux familiaux comme Heppner, Daher, Simastock (Bils Deroo) ou La Flèche Cavaillonnaise (coopérative) qui proposent des prestations analogues aux précédentes mais qui ont démarré plus tardivement ou qui n'ont pratiquement pas d'implantations hors de France ce qui les conduit à traiter avec des réseaux de correspondants.
Elles sont ensuite une dizaine à réaliser entre 180 et 90 MF de chiffre d'affaires. Dans ce peloton emmené par Navarro, figurent de grosses entreprises de transport régionales ou des prestataires logistiques nouvellement arrivés sur le marché comme Synchrony. On remarquera par la même occasion qu'il s'agit souvent d'entreprises spécialisées sur un secteur particulier, la logistique du froid, en l'occurence, pour ce qui concerne Navarro, aujourd'hui rattaché à Stef et TFE et Olano.
A Partir de la 40e place et jusqu'à la 50e, s'est installé le bataillon des transporteurs régionaux, « généralistes », pour la plupart, et pour qui la logistique est une activité de diversification apportant de la valeur ajoutée à la demande de leurs clients. Réalisant entre 80 et 25 MF, on trouve à ce niveau: Breger, Régis Martelet, Nicolas, Darfeuille, Sobotram, Robin-Chatelain, etc.
Au-delà, difficile d'établir une hiérarchie qui ne serait qu'aléatoire. A preuve: Sotradel, une PME lyonnaise qui avait fait son entrée dans ce classement, l'an dernier, à la 52e place avec un chiffre d'affaires logistique de 26 MF, va voir cette année son chiffre d'affaires croitre très sensiblement grâce à un contrat signé avec York Neige. Mais on est loin cependant des 400 prestataires logistiques annoncés et ne serait-il pas temps, dans un métier où semble régner l'amalgame, de distinguer, parmi ceux qui se réclament de la même profession, ceux qui se contentent de gérer des flux physiques et ceux qui apportent une autre valeur ajoutée en gérant, aussi, les flux d'informations? Entre le« hard » - ceux qui gèrent des matériels - et le « soft » - ceux qui gèrent des systèmes informatiques - comme d'aucuns l'ont suggéré. « C'est un découpage qui me semblerait arbitraire et qui ne répond pas à la réalité », note Luc Marcus. « On pourrait effectivement effectuer un arbitrage par la gestion des types de flux mais les choses sont aujourd'hui beaucoup plus complexes qu'il n'y paraît. On sait bien que tout le monde ne fait pas le même métier. Mais où placer la barre? Les compétences des leaders en matière de logistique globale sont connues. Mais il y a également, à côté d'eux, de petits prestataires moins connus qui offrent des prestations logistiques très spécialisées, qui sont installés sur des niches. Malgré la vague de regroupements qui s'opère, la profession reste très atomisée ».
Sotradel fait partie de ces entreprises installées sur des niches « qui offrent des solutions personnalisées pour chaque client », comme l'explique Noël Comte, le directeur. « Il est évident qu'il y a plusieurs métiers dans la logistique, poursuit-il. Comme dans le transport avec le vrac, la messagerie, le frigo ou le transport de lots, il existe des spécificités en logistique. La plupart des entreprises ont sensiblement les mêmes outils basiques mais ce sont les mises en oeuvre qui sont différenciées. Le vrai logisticien fait du sur mesure. En conséquence, le vrai leader, est- ce celui qui fait le plus ou celui qui fait le mieux? »
Pour la plupart des opérateurs, c'est celle spécialisation parfois très poussée qui explique la très forte atomisation de la profession. Un chiffre permet de la mesurer: selon Alain Poinssot, président du groupe Géodis, « chacun des quatre premiers prestataires s'adjuge une part inférieure à 10 % du marché ». Dès lors, selon lui, il est inéluctable que d'autres regroupements interviennent, comme cela s'est produit dans le transport. Mais encore faut-il que les opérateurs soient assurés que le phénomène qui pousse à l'externalisation des prestations s'inscrive dans la durée alors que, comme on l'a vu par ailleurs, certains revirements interviennent. Les spécialistes paraissent assurés d'une « durabilité » qui pourrait dépasser la dizaine d'années. « Mais la grande question que soulève l'externalisation est surtout de savoir jusqu'où elle peut aller », fait remarquer le président de LMS. « Faut-il que le prestataire gère aussi les logiciels de maîtrise des flux? Les prises de décision doivent-elles sortir de l'entreprise? La notion de confidentialité commence à se poser. On notera que les logiciels de supply chain management sont rarement confiés à des prestataires. Dans ce domaine, des conflits entre partenaires éclatent parfois. Par ailleurs, sans compter les retours en arrière, les organisations logistiques deviennent de plus en plus complexes. On sort déjà de la 3 Party Logistics et on assiste à un développement de la 4PL qui n'est plus à négliger. Certains groupes industriels ont fait entrer un nouveau partenaire dans le circuit. Il gère l'immobilier et un ou plusieurs fournisseurs de prestations logistiques viennent exercer dans les entrepôts qui sont mis ainsi à disposition ». C'est, notamment, la stratégie de Prologis, une des premières sociétés internationales spécialisées dans le service et l'immobilier logistique. Cette entreprise qui dispose d'un parc de 130 000 m2 à l'Isle-d'Abeau, près de Lyon vient de signer un contrat le location portant sur 21 000 m2 avec New Wave Logistics, membre de NYK Group, qui est également client de Prologis au Royaume-Uni.
Néanmoins, malgré les incertitudes qui peuvent subsister et les évolutions permanentes, les intervenants unanimes considèrent que l'externalisation logistique a encore de beaux jours devant elle. Alors que 20 % des entreprises sous-traitaient ces opérations, il y a trois ans, elles seraient aujourd'hui entre 30 et 40 %.