L'externalisation logistique dynamise le marché

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Avec 20% de croissance en 1998 et plus de 8% l'an dernier, le marché des chariots élévateurs illustre le dynamisme du secteur. Pour les constructeurs, 15% de leur croissance est imputable à l'externalisation logistique. Tout le secteur de la manutention en profite.

Bien que le marché évolue en dents de scie, le secteur du chariot élévateur est en pleine ascension depuis plus de 15 ans. En 1998, il a progressé de 20% par rapport à l'année précédente, 46 000 unités ont été vendues l'an dernier et le marché devrait dépasser les 50 000 ventes cette année. Une progression hors du commun que les fabricants ont expliqué lors du Salon Manutention 99.

Pour le président du syndicat des entreprises de matériel de manutention , trois facteurs expliquaient cette impressionnante expansion: la croissance économique, tout d'abord, « mais elle ne suffit pas à justifier un tel niveau d'activité. Son incidence est estimée à 2 ou 3% ».

Le deuxième facteur est, vraisemblablement, l'évolution technologique, imputable, elle-même, à l'évolution réglementaire qui, en Europe, s'oriente vers plus de sécurité. On lui accorde un impact sur le marché situé entre 1 et 2%..

La moitié du parc en location

« Le différentiel, soit 12 à 15%, est dû à l'externalisation, facteur essentiel de l'évolution du marché et, de loin, le plus important », estime Edmond Pauwels. Parallèlement, Patricia Marix, responsable marketing de CFM-Toyota, fait remarquer que l'élément essentiel tient à la volonté des donneurs d'ordres de ne pas s'engager sur une trop longue durée. « La durée moyenne d'utilisation d'un chariot acheté est d'environ 10/12 ans. L'investissement et le type de chariot acheté doivent être optimisés en fonction de cette durée qui, aujourd'hui, n'est plus adaptée au marché. C'est la raison pour laquelle la location s'est développée car elle offre beaucoup plus de flexibilité ».

« Elle représente aujourd'hui près de 50 % des mises en parc machines et atteint parfois 80% », selon Edmond Pauwels.

Par ailleurs, note pour sa part, Henri Goust, directeur général de Bergerat Monnoyeur : « La durée de vie économique moyenne d'un matériel neuf en location est deux fois moins importante qu'en pleine propriété, ce qui explique pour une large part la croissance enregistrée par le marché ».

« Toute la manutention connaît une forte croissance depuis trois ans, confirme Yves Perret, directeur général de Mic. Avec 143 000 transpalettes manuels vendus l'an dernier, 7 000 transpalettes électriques, 3 600 gerbeurs et 2 800 hayons élévateurs, notre progression a été de 17% ».

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