L’entreprise Lapeyre Logistique, qui est basée à Rungis, dans le Val-de-Marne, enregistre généralement un pic d’activité au moment de fêtes de fin d’année auquel elle fait face par un recours soit à de la main d’œuvre temporaire soit à de la sous-traitance. Cette année, toutefois, ce pic n’est pas au rendez-vous. Bien au contraire. « Nous avons pu constater dès la semaine du 9 décembre que nous n’avions pas besoin de moyens humains supplémentaires », souligne Thomas Barbier, directeur général de Lapeyre Logistique, qui est spécialisé dans le transport et la logistique de produits frais et qui se distingue par son offre de messagerie en vélo cargo frigorifique dans le centre de Paris. « On peut distinguer deux niveaux de lecture. D’une part, depuis l’été et plus particulièrement le mois de septembre, on enregistre un vrai ralentissement de la demande destinée à la restauration hors domicile. D’autre part, on constate dans la profession une activité assez poussive autour des festivités, deux semaines avant Noël, sachant qu’en ce qui nous concerne la dernière semaine de l’année est, après la semaine du 15 août, la deuxième la plus calme de l’année », détaille Thomas Barbier. « L’anticipation d’une diminution massive de la demande autour des fêtes est réelle », ajoute-t-il. Dès lors, inutile de modifier la manière habituelle de gérer l’activité de l’entreprise. Toutefois, si un éventuel changement de tendance devait survenir d’ici Noël, le dirigeant est catégorique: l’option travail temporaire serait cette année privilégiée.
Se positionner sur le B to B to C
La situation ne remet pas pour autant en cause les engagements stratégiques « d’intensification de l’offre décarbonée via le B100 et l’électrification du parc léger ainsi que le positionnement sur des marchés B to B to C » de l'entreprise. L’activité vélo cargo, qui a bien fonctionné durant les JOP 2024, en bénéficiant notamment de clients opportunistes continue de se déployer. D’autant que la politique de la Mairie de Paris notamment fondée sur la mise en place d’une ZTL et d’une piétonnisation des rues joue sur le moyen-long terme en faveur d’une telle solution. Mais Thomas Barbier table aussi sur un effet prix: « Les trois dernières années, le coût d’acquisition des véhicules lourds a surenchérit d’environ 50%. Il aura un impact positif sur la compétitivité d’une offre de vélo cargo ».
Reste à espérer qu'en 2025, l'activité reprendra des couleurs en fin d'année.
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