Une enveloppe de 1,5 million d'euros, retenue par sa société d'affacturage comme réserve de garantie relative à la loi Gayssot, doit être débloquée à cet effet. Le 17 mai, l'administrateur judiciaire du groupe avait déposé une requête en ce sens auprès du tribunal de Douai. Après quelques jours de concertation, celui-ci a rendu son ordonnance le 23 mai répondant positivement à cette demande. « Le tribunal a privilégié cette solution afin d'éviter que les transporteurs affrétés ne réclament directement leur dû aux clients, comme leur permet la législation », explique Jimmy Bils, vice-président de Bils Deroo. Quelques jours sont nécessaires pour effectuer l'état des comptes, « savoir ce que nous devons à chaque sous-traitant et ce que lui nous doit ». Pour accélérer cette procédure de « compensation », le transporteur a confié cette tâche à une équipe d'une dizaine de personnes, soit « nos six comptables, le service relance clients et le responsable de l'affrètement ». Ceux-ci établissent une situation précise pour chaque affrété qu'ils communiquent à l'intéressé mais aussi au factor. C'est ce dernier qui règle ensuite le sous-traitant. « Le fait de payer nos affrétés va décongestionner le système et nous permettre de sortir progressivement de nos difficultés », estime Jimmy Bils. Lequel est d'autant plus optimiste que l'activité de l'entreprise reste soutenue. « Tous nos véhicules tournent très bien sachant que notre affrètement a chuté de près de 70 % depuis le dépôt de bilan. Nous devons nous-mêmes prendre en charge une partie de ce fret en supplément de celui émanant de nos clients directs », précise le vice-président. Bils Deroo sous-traite habituellement 20 % de ses 157 millions d'euros de chiffre d'affaires. Jimmy Bils affirme en outre que la plupart de ses affrétés sont prêts à travailler de nouveau avec le groupe, une fois payés. « Des décisions importantes pourraient rapidement être prises en interne, indique le dirigeant. D'ici au 15 juin, nous devons présenter à l'administrateur une situation comptable à fin avril pour tout examiner en détail, site par site et activité par activité ».
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Les sous-traitants bientôt payés ?
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