Le dossier Caravelle/Mory Ducros a connu son épilogue judiciaire récemment. Un nombre important de salariés (577 au total) avaient entamé des actions individuelles ou groupées contre l’ancien actionnaire de Mory Ducros afin d’obtenir des indemnités suite à la liquidation judiciaire de leur société en 2014. Liquidation qui avait entraîné la suppression de près de 4 000 postes. Le tribunal de grande instance de Bobigny (93) ne leur a pas fait droit. Chacun de ces 577 salariés a été condamné à verser à Caravelle la somme de 150 euros et à Arcole Industries, filiale de Caravelle qui contrôlait Mory Ducros, la même somme. Par ailleurs, le syndicat CFDT Transports Auvergne et le syndicat CGT Transports Mory Ducros ont été condamnés in solidum à verser la somme de 8 500 euros à Caravelle et la même enveloppe à Arcole Industries. En outre, le TGI de Bobigny a condamné l’AGS Île-de-France à payer la somme de 5 000 euros à chacune des deux entités. « C’est un scandale judiciaire, mais ce dossier est tellement politisé… », commente Rudy Parent, l’ancien délégué syndical CFDT de Mory Ducros. On se souvient que, sous la pression d’Arnaud Montebourg, l’ancien ministre du Redressement économique, Caravelle avait été pressé de présenter un plan de reprise de Mory Ducros au tribunal de Pontoise (95). Ce qui fut fait avec la création dans la foulée de MoryGlobal, société liquidée un peu plus d’un an plus tard. L’un des plus grands fiascos économiques qu’ait connus le TRM français.
Actualités
Les salariés condamnés par le TGI
Article réservé aux abonnés