N'ayant rien obtenu de leur direction, une poignée de salariés poursuit un mouvement qui semble arriver à épuisement. A Aubervilliers, Sandrine Guedal, délégué syndical FO, n'entend pas abandonner les revendications du personnel. Elle a néanmoins appelé, le 31 mai, à la reprise du travail. « Ce geste d'apaisement, qui participe d'un changement de stratégie, devait faciliter l'ouverture du dialogue. Mais la direction refuse toute négociation », précise la représentante des salariés. « Elle adopte au contraire une véritable politique de bras de fer. Ainsi, des huissiers sont venus constater que les grévistes empêchaient le personnel d'encadrement et les sous-traitants d'accéder au site » indique-t-elle. Seule concession de la direction : une première réunion, le 5 juin à 17 h. « Nous n'attendons pas grand chose de cet entretien. D'autant qu'aucun responsable de l'entreprise ne s'est présenté à de précédents rendez-vous », soutient Sandrine Guedal. La fédération CGT des Transports, qui « apporte son soutien sans réserve » aux salariés de FedEx, exige que le groupe américain engage des négociations au plus vite. « La multinationale FedEx annonce plus de 550 millions de dollars de bénéfices et finance Roland Garros à hauteur de 4 millions d'euros sur 5 ans ainsi que l'écurie Ferrari , dénonce le syndicat dans un communiqué du 31 mai. Aussi devrait-elle pouvoir répondre sans mal aux revendications des salariés ». Lesquels demandent une augmentation de 3 % pour les bas salaires et de 2,2 % pour les plus élevés, le maintien de la prime de vacances de 245 euros et une amélioration des conditions de travail.
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Les grévistes ne désarment pas
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