Le montant de l’amende (3,8 M€) infligée par l’Autorité de la concurrence est sévère. Il l’est d’autant plus – estiment les dirigeants d’Astre – que le groupement a « pleinement coopéré avec l’Autorité de la concurrence pour trouver une solution négociée à cette procédure », allusion à l’enquête menée par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la répression des fraudes). Celle-ci a reproché au groupement d’avoir « organisé pendant plus de vingt ans une répartition de clientèle entre ses membres ». Un mode opératoire malgré lui en fait, puisqu’il procéderait de l’organisation même d’Astre depuis sa création. Denis Baudouin, son président actuel, plaide « non coupable » et l’erreur (d’origine). « L’Autorité a admis que le marché du transport était très concurrentiel et que l’obligation de non-concurrence reprochée à Astre coopérative et Astre commercial avait causé un dommage très modéré à l’économie. » Le président niortais estime, par ailleurs, que les juges de l’Autorité ont pris en compte « la structure particulière du groupement Astre, structure coopérative dont l’objet est de favoriser le développement de ses adhérents et de permettre aux clients chargeurs de bénéficier d’une offre alternative à celle des grands transporteurs nationaux, provenant de PME françaises ». Denis Baudouin fait valoir que le groupement qu’il dirige « joue un rôle essentiel dans l’animation de la concurrence dans le secteur du transport routier de marchandises ».
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Les dirigeants plaident « non coupable »
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