Les déchets de la Samaritaine transiteront par la Seine

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À travaux exceptionnels, mise en œuvre exceptionnelle. Plus d’une dizaine d’années après une fermeture pour non-conformité aux normes de sécurité, la rénovation de la Samaritaine est entamée depuis septembre 2015. La réhabilitation de l’ancien grand magasin, propriété de LVMH, devrait durer 36 mois, ce qui fait dire à Marie-Line Antonios, sa directrice générale qu’il s’agit du « plus gros chantier des vingt dernières années sur un monument historique du cœur de Paris ». Ce chantier, couvrant 70 000 m2 de surface, pourra mobiliser jusqu’à 1 300 ouvriers quand l’activité battra son plein. « On trouve de tout à la Samaritaine » vantait le slogan à la belle époque. Aujourd’hui, on y trouve gravats, ferraille, bois, emballages carton, plastiques divers… Le volume est estimé à environ 110 000 m3 (dont 80 000 en phase de démolition), des déchets à évacuer vers des centres de tri à Ivry-sur-Seine (94) et au port de Gennevilliers (92).

Vinci Construction France, au travers de sa filiale Petit, souhaitait suivre des prescriptions strictes fixées par la charte « Chantiers à faible nuisance » signée avec la Mairie du 1er arrondissement de Paris. Le groupe a ainsi choisi la solution fluviale de Paprec Recyclage et CRHRaboni, deux partenaires spécialisés dans la collecte des déchets du bâtiment, afin de limiter les trajets en camion. « La démarche s’inscrit dans le cadre de la politique de Vinci Construction France visant à respecter les 10 critères de notre label Attitude Environnement sur l’ensemble de nos chantiers », souligne Manuel Estèves, directeur délégué de l’entreprise et président de Petit.

Vinci avait pour objectif de parvenir à 85 % de déchets triés et Paprec à 90 %, mais le résultat s’avère supérieur selon les protagonistes qui annoncent 95,70 % de valorisation globale en phase démolition.

Concrètement, entre 10 et 20 ensembles routiers effectuent chaque jour des rotations entre le chantier et la plateforme d’Ivry-sur-Seine, soit 6,2 km. Les déchets sont ensuite transportés par une barge d’une capacité de 300 tonnes (soit l’équivalent de 60 camions) jusqu’à l’usine de Paprec Recyclage de Gennevilliers. Cette organisation permet d’« économiser » un trajet de 22,4 km qui aurait été entièrement réalisé par la route et émet ainsi cinq fois moins de CO2.

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