Cette dégringolade est à la mesure des dernières performances financières de l'entreprise. Au premier semestre 2000, Synchrony a enregistré 7,9 MF de pertes d'exploitation, 13,7 MF de déficit net consolidé part du groupe pour un chiffre d'affaires de 201,38 MF (en baisse de 4%). Ces chiffres semestriels auraient bien été certifiés par les Commissaires aux Comptes contrairement à une information parue dans les Dernières Nouvelles d'Alsace du 29 novembre et reprise au conditionnel dans L'OT 2102. Noël Bouly, qui n'avait alors pas souhaité apporter de commentaires, nous a adressé, le 22 décembre, un démenti formel.
Selon Les Echos du 27 décembre, ce ne serait pas la seule des rumeurs alamistes («alimentées en particulier par les fournisseurs») dont serait victime le président de Synchrony. Lequel précise dans les colonnes du quotidien qu'il n'est pas question de dépôt de bilan en soulignant : «nous n'avons aucun impayé et les salaires sont versés». Il espère même toucher rapidement les fruits de la réorganisation mise en oeuvre. Selon lui, 7,4 MF seront économisés sur l'exercice 2000 grâce au regroupement de Synchrony Logistique et Synchrony Distribution ainsi que celui des services centraux. «La seconde phase, qui sera achevée en février prochain, se traduira par un allégement des charges du holding et une économie de 8,7 MF supplémentaires en année pleine», déclare-t-il encore aux Echos. Il avoue en outre s'être trompé en délaissant le transport : «Un métier qui contribue aux performances de l'ensemble». Sa foi en l'avenir de son entreprise l'amènera-t-il à lui consacrer une partie de la somme qu'il a gagné sur la vente à Christian Salvesen des 11% qu'il détenait dans le capital de Darfeuille ?
