Frais de livraison et prix attractifs, gain de temps et qualité de l’information… Autant d’arguments sur lesquels se développe le commerce en ligne de vins. Cette activité enregistre en valeur une croissance de 6 % par an, selon le cabinet d’études Xerfi. Lequel estime à 400 le nombre d’acteurs. Parmi ces acteurs, certains possèdent des boutiques en dur. C’est le cas du Petit Ballon, qui a démarré son activité en 2011 par la vente d’abonnement mensuel à des bouteilles de vin surprise. Chaque mois, ses abonnés reçoivent une box anti-casse contenant deux nouveaux produits. Avec ses 40 salariés, Clément Thibault, le directeur général, traite 600 000 colis chaque année, soit près de 1,5 million de bouteilles, générés par la vente de box et de bouteilles sur son site Internet. Ces produits peuvent être retirés dans ses deux boutiques parisiennes ou dans un des 8 000 relais colis, être expédiés en mode Colissimo ou express, ou encore par messagerie, au-delà de 48 bouteilles achetées. « Notre transporteur, Geodis, prend rendez vous avec nos clients pour qu’ils soient livrés par camionnette », explique le directeur général. « Les professionnels ne représentent que 1 % de notre chiffre d’affaires », indique Clément Thibault. Lequel fait le point sur les spécificités de sa marchandises. D’abord, selon Le Petit Ballon, le rapport entre le poids et la valeur du produit est le pire du marché comparé à un tee-shirt. Ce dernier ne pèse que quelques dizaines de grammes, se loge facilement dans une boîte aux lettres et peut coûter plusieurs dizaines d’euros. « Contre quelques euros pour une bouteille de vin qui pèsera toujours 1,3 kg », souligne le dirigeant. Ce dernier doit aussi faire face aux chutes. Ce qui l’oblige à les protéger avec un emballage spécifique qui réclame de la manutention lors du montage. Le Petit Ballon a conçu cette box anti-casse en dix-huit mois, de concert avec le cartonnier et son logisticien ainsi que le centre de tri de La Poste de Val-de-Reuil (27) afin que le traitement des colis soient le plus automatisable. Les colis sont d’ailleurs préalablement triés pour chacune des plateformes régionales de sorte à limiter les risques. Résultat, le taux de casse s’élève à 0,7 % environ. « Chaque année, du fait de cet aléa ou encore de la présence d’un vin bouchonné, nous devons retraiter entre 1 % et 1,2 % des colis », soulève le dirigeant du Petit Ballon.
Confiant dans l’avenir, ce dernier s’affaire à étoffer ses options de livraison. Il y travaille notamment avec Chronopost. Pour les produits commandés la veille avant 13 heures, ils seront livrés le lendemain. De plus seront proposées des livraisons sur rendez-vous sur créneau horaire ou sur la demi-journée. Enfin, Petit Ballon va proposer en zone urbaine des livraisons dans l’heure avec Stuart, la filiale de Chronopost. Autant d’options qui vont contribuer à balayer le principal obstacle à l’achat du vin, à savoir le risque de casse. À ce frein, s’ajoute celui du coût du transport. Un frein que lève Petit Ballon en offrant la livraison à partir de la sixième bouteille achetée.