Le pari d’Oleo100 pour la flotte

Article réservé aux abonnés

Voglertrans, implanté dans le port de Strasbourg, engage en mars prochain sa flotte de huit véhicules sur une conversion énergétique. Complète, mais progressive.

Fin mars, le transporteur de conteneurs recevra son premier 44-tonnes de Scania, homologué pour rouler avec Oleo100, le carburant au colza produit en France par la société Saipol (groupe Avril). D’ici à la fin 2020, l’entreprise devrait acquérir un deuxième véhicule identique (avant un troisième, a priori, en 2021) et convertir à Oleo100 ses quatre véhicules compatibles. « Selon notre campagne de renouvellement et en fonction des avancées technologiques, nous ne devrions plus avoir qu’un seul véhicule au gazole en 2025, explique Angélique Vogler, la gérante. Pour continuer à travailler sans être contraints de changer l’ensemble de notre flotte d’un coup. » Au 1er janvier 2025, en effet, l’Eurométropole n’acceptera plus dans Strasbourg que des véhicules en Crit’Air 0 et 1. « De plus, ajoute la dirigeante alsacienne, depuis le 1er octobre 2019, les autorités n’autorisent que les Crit’Air 0, 1 et 2 à rouler les jours de pic de pollution… qu’ils estiment à 60 cette année. » Ce n’est qu’une prévision. Mais pour mieux anticiper, Voglertrans a effectué, en 2019 avec Scania, la comparaison de véhicules roulant au bioéthanol et au biocarburant. « Nous avons préféré le biodiesel car cette énergie présente des capacités très proches du diesel, en émettant 60 % de CO2 en moins, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), poursuit Angélique Vogler. Par ailleurs, Oleo100 est produit à 100 % avec du colza français, aussi utilisé pour faire de l’huile et des tourteaux pour les animaux. Pour nous, c’est capital. Enfin, comme cette énergie est classée non-dangereuse, contrairement au bioéthanol, cela allège nos démarches pour implanter une cuve dans la zone du port. » Ce choix reste un pari, compte tenu de la nouveauté de cette énergie et des flous réglementaires la concernant. Dans un premier temps, les dirigeants de Voglertrans, qui a décroché le label Objectif CO2 en 2017, comptent obtenir une dérogation pour que leurs véhicules à l’Oleo100 roulent lors des pics de pollution. À l’horizon 2025, Angélique Vogler mise sur une évolution plus globale de la réglementation et des technologies qui autoriseraient ces véhicules en ville. « C’est en cours, confie-t-elle. Mais notre choix se veut vertueux pour l’environnement, comme pour l’économie française… et nous visons la pérennité de notre entreprise et de nos emplois. »

Actualités

Actualités

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15