Après les départs de Charles-Henry Broussaud et de Eric Hémar, respectivement en charge de la messagerie (Calberson) et de la logistique, c'est au tour de Gérard Lévy, le directeur financier, de quitter Geodis. Il est remplacé par Alain Ferron qui, depuis 1994, travaillait au Crédit Lyonnais. Guy Moynot a également quitté ses fonctions à la tête de Geodis Solutions placée sous l'autorité directe de François Branche, directeur général du groupe. Ancien gérant du Sernam, Guy Moynot était un des derniers « barons » de l'ex-groupe Sceta. De quoi raviver les inquiétudes des organisations syndicales qui voient là une intention délibérée de la nouvelle direction de débarrasser Geodis de sa culture « SNCF ». « Il est évident que Pierre Blayau cherche à couper tout lien entre l'actionnaire de référence et Geodis », soufflent certains responsables syndicaux. Pour lesquels ces mouvements de management seraient aussi le signe avant-coureur d'un prochain bouleversement au sein de l'actionnariat actuel de Geodis, réparti entre SNCF Participations (43,32 %), la Société Générale (26,63 %) et les AGF (8,46 %). Après l'annonce de résultats catastrophiques au premier semestre 2001 (58,2 millions d'euros de déficit net), Pierre Blayau n'a pas caché à ses principaux actionnaires qu'une recapitalisation de Geodis s'avérait inévitable. D'autant plus qu'il lui faudra intégrer les pertes colossales du Sernam (L'OT 2142). Dans un tel contexte, un partenaire extérieur serait prêt à s'impliquer. Le nom qui revient le plus fréquemment est celui de Bolloré (4,2 milliards d'euros de CA consolidé), un groupe français dont les activités liées au transport maritime, à la commission de transport et à la logistique pèsent quelque 2,5 Md€.
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Le grand ménage ?
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