Après la publication de deux rapports pointant du doigt la gestion du gérant autoroutier Autostrade per l’Italia (Aspi), dont la famille Benetton est actionnaire à hauteur de 33,3 %, le gouvernement italien veut récupérer les concessions. Cette idée avait déjà été envisagée au lendemain de l’effondrement du pont de Gênes. Mais, avec le changement de majorité, le dossier avait été rangé dans un tiroir. La publication d’un rapport du tribunal de Gênes, rédigé dans le cadre de l’enquête sur l’accident du pont indiquant que huit viaducs gérés par Autostrade sont, à terme, à risque d’effondrement, a relancé le débat. La procédure de révision du contrat confiant les concessions à la famille Benetton ayant été lancée, selon les récentes déclarations du président du Conseil en exercice, Giuseppe Conte, le groupe Aspi tente de défendre son bien. Et annonce le déblocage d’une enveloppe de 500 M€ pour la manutention des infrastructures qu’il gère. Cet investissement, qui permettrait de lancer des travaux pour consolider notamment les viaducs à risque d’effondrement, sera étalé sur deux ans. Le groupe a également annoncé la création d’un pôle d’ingénieurs pour étudier les infrastructures et trouver des solutions de remise en ordre durable. Autre décision : la baisse du coût des péages. Un rapport de la Cour des comptes a recensé les différentes hausses de tarifs appliquées durant les dernières années et qui pénalisent les usagers. Le groupe a promis de retoucher la grille des péages. Toutes ces mesures devraient, selon la famille Benetton, si ce n’est bloquer, du moins retarder la procédure de révocation des concessions autoroutières.
Actualités
Le gouvernement lorgne les autoroutes
Article réservé aux abonnés