Bruno Blin, président de Renault Trucks, affirme que « certaines tournées de bennes à ordures placent le TCO des camions électriques au niveau de celui des camions diesel ». Il faut toutefois se garder de généraliser cette assertion à l’ensemble des cas d’usage tant en collecte qu’en distribution.
Pour une utilisation en distribution et hors cas extrêmes en BOM, le TCO d’un Renault D Wide ZE serait 1,3 fois supérieur à celui de son équivalent diesel, selon Christophe Deshayes, directeur commercial de Renault Trucks France. Ce surcoût n’a pas empêché Renault Trucks de marquer les esprits en recevant une commande pour vingt D Wide ZE de la part du groupe Carlsberg pour sa brasserie suisse Feldschlösschen. Vingt véhicules ? Dans le monde du PL, ça n’a rien d’extraordinaire. Ça l’est pourtant quand il s’agit de camions électriques qui nous rappellent l’étroitesse de leur marché. « Il s’agit du premier contrat de cette ampleur en Europe. Pour nos clients, il confirme que la transformation du secteur du transport est en train de s’accomplir. Il raconte une réalité industrielle et commerciale : nos camions Renault Trucks électriques sortent de notre usine et seront dans quelques semaines sur les routes d’Europe », déclarait Bruno Blin en février 2020. S’il y a une transformation du secteur du transport, elle se fait sur la pointe des pieds. Quant à la production des camions électriques Renault Trucks (DZE, D Wide ZE) et de leurs jumeaux Volvo Trucks (FL et FE électriques), elle est dimensionnée pour 300 véhicules en année pleine. Pour 2020, année de démarrage, 150 véhicules étaient prévus pour l’ensemble des deux marques avant l’arrêt de la production le 17 mars provoqué par l’épidémie.