Le tout jeune club BioGNV Pays de la Loire a vocation à développer l’utilisation du BioGNV (gaz naturel pour véhicule) dans la région ligérienne. Au-delà de "stimuler" une mobilité durable, c’est tout un système d’économie circulaire qu’il s’agit de mettre en œuvre. Lancé fin juin, le club dépend du cluster Methatlantique, créé en 2018 par des entreprises de la filière méthanisation, financé par l’Ademe, le Conseil régional et les 40 membres qui le composent, avec le soutien de GRDF et de CRTgaz.
Réduire sa dépendance énergétique avec un carburant local
Parmi les arguments avancés par la structure : "nous savons que le gaz naturel et renouvelable est une solution durable, pratique et abordable pour la décarbonisation du secteur des transports. Les solutions techniques sont déjà disponibles sur le marché : des véhicules sont fabriqués en série par de grands constructeurs, à des tarifs compensés à l’utilisation par un coût du carburant plus compétitif", relate Mickaël Thomas, délégué général de Methatlantique.
D'autant que l'usage de cette "matière première" semble encore confidentielle. "La méthanisation et ses apports positifs dans la transition énergétique de nos territoires sont très peu connus, il convient de faire preuve de pédagogie pour enclencher l’action. Cela ne peut être fait que par des approches collectives et transversales", poursuit Mickaël Thomas. La région ligérienne bénéficie d’un secteur agricole développé permettant le recyclage des biodéchets organiques, plus particulièrement avec l'élevage, et végétaux en méthane, puis en BioGNV. Le biométhane offre ainsi une opportunité de réduire sa dépendance énergétique avec un carburant local.
- 74 % d'émissions de CO2
Une soixantaine d’entreprises de transport, de marchandises comme de voyageurs, ont déjà choisi cette alternative tels que les transports Mousset, Spot, Rivière Biron, Delanchy, Rautureau, Loiseau, tout comme l’industriel La Boulangère, Anjou Bois Energie, la société de traitement des déchets Jacky Dufeu ou encore Loire Compost Evironnement.
Certains ont fait le choix de rouler bio car des donneurs d’ordre comme Leroy Merlin ou Carrefour le leur demandent. Il faut dire que les émissions de CO2 sont drastiquement diminuées puisque 74 % (contre 6 % pour le GNC non bio) des émissions de CO2 sont réduites, "du puits à la roue", c’est-à-dire en tenant compte de l’impact environnemental global, en roulant au bioGNC.
La tendance à l’utilisation du gaz est en hausse. Sur les stations-service vendéennes de Chaize-le-Vicomte et des Essarts, les taux d’utilisation sont respectivement de 25% et 80 % de BioGNV, mais l’ambition y est de basculer, à terme, à 100 %, comme les stations de Saumur, dans le Maine-et-Loire, et de Mortagne-sur-Sèvre. En Vendée justement, des stations publiques montées par des syndicats d’énergie commencent à voir le jour.
Webinaires, dispositifs d'aides ou d'achats groupés
Parmi les actions menées par le club BioGNV PDL, des webinaires d’information sont dédiés au BioGNV :
- "Entreprises, décarboner votre mobilité grâce au bioGNV" - Vendredi 18 septembre - 11 h/12 h 00
- "Le bioGNV, un levier de transition énergétique pour les territoires" - Jeudi 24 septembre - 11 h/12 h 00 à destination des collectivités
- "Le transport routier de marchandises se met au (gaz) vert !" - Jeudi 15 octobre - 11 h/12 h 00.
Concevoir un dispositif d’aide financière à l’acquisition de véhicules GNV ou des offres groupées de véhicules GNV (véhicules lourds et légers à l’achat ou en location longue durée) afin de bénéficier de prix attractifs, sont au programme de la feuille de route de l'organisme.