Argument du représentant de l'administration, Patrice Raulin : une augmentation du tonnage serait néfaste à la sécurité routière. Contre-argument avancé par le président de l'ATMD, Alain Monnier : une réduction du nombre de véhicules sur les routes irait tout à la fois dans le sens d'une amélioration de la productivité et de la sécurité. A preuve, le faible taux de sinistralité des pays nordiques qui acceptent 48 voire 50 t... Chère à l'association (28 adhérents, 82 % du parc « matières dangereuses »), la notion de sécurité s'est progressivement élargie, relève le P-dg de Citaix (13). Au delà de la seule sécurisation de la prestation, il en va désormais d'une politique globale alliant hygiène, santé et environnement. D'où la nécessité de verser des rémunérations en adéquation avec le niveau d'exigence imposé au personnel, rendre la formation plus concrète et améliorer l'accueil des conducteurs. Parallèlement, le système de sanctions est à revoir afin de privilégier l'immobilisation des véhicules « jusqu'à une semaine » au détriment des amendes « dont le montant insignifiant constitue une véritable prime aux tricheurs ». Enfin, les transporteurs spécialisés se veulent davantage impliqués dans la chaîne logistique, en amont et en aval de leurs prestations. « Nous ne sommes que trop rarement consultés par les chargeurs », déplore Alain Monnier qui plaide pour une « ingénierie collaborative ». Patrice Raulin souhaite, lui, poursuivre dans la voie de la simplification réglementaire engagée avec la réécriture de l'ADR (accord sur le transport de matières dangereuses par route). Avec un renforcement de la législation « en cas de besoin ». Ainsi, la loi relative à la sécurité des infrastructures (3 janvier 2002) a créé un délit pour dissimulation de matières dangereuses et une commission d'enquête pour les accidents routiers à l'instar de celle existant pour l'aérien. Avec 6 000 personnes formées, la mise en place de conseillers à la sécurité est qualifiée de « succès ». Les professionnels s'inquiètent du projet de loi sur les risques industriels qui impose des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail communs. « Nous avons encore la possibilité de faire valoir ce point de vue avant la discussion au Parlement », rassure le directeur des transports terrestres.
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L'ATMD plaide en vain pour les 44 t
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