Jean-Claude Bouchet, son président, en a profité pour prendre à son compte un engagement de Jacques Chirac tenu dans nos colonnes (L'OT 2166) : « il faut encourager le regroupement des micro-entreprises et des patrons routiers ». Si le président d'Unicooptrans se réjouit évidemment de tels propos, il n'a pas caché ses inquiétudes quant à certaines évolutions récentes dans la position des Pouvoirs Publics. « Nous sommes soucieux au regard du droit de la concurrence, car le fait pour les entreprises groupées de mettre en place une stratégie tarifaire semble poser un problème vis à vis de l'administration », a t-il précisé. « En outre, il semblerait que la même administration essaie de trouver un moyen de requalifier les associés coopérateurs d'une coopérative en salariés ». Sur ces deux points, Bernard Fournier, sous directeur aux transports routiers à la DTT s'est voulu rassurant : « une réflexion sur les textes régissant la coopération a été confiée au CNT. Il n'y a pas matière à inquiétude. Il s'agit plutôt de se prémunir contre quelques risques ».
L'autre enjeu majeur pour Unicooptrans concerne l'avenir de deux conventions qui arrivent à expiration. La première permet le démarrage des groupements par l'octroi d'une avance remboursable en fonds de roulement. Elle a fait l'objet de deux abondements en 2001 et 2002. Bernard Fournier a confirmé la poursuite de ce partenariat. La deuxième convention, signée avec la DIES (Délégation Interministérielle à l'Économie Sociale), permet de financer des opérations de communication, d'ingénierie et de formation. Là encore, pas de souci majeur : « d'ici à la fin de l'année, nous aurons défini ensemble ce qui vaut la peine d'être poursuivi et les manières de poursuivre les actions entreprises », a précisé Guy Janvier, le délégué interministériel.