Après Paris (Pantin), Bordeaux et son fief historique de Toulouse, le groupe Labatut (Haute-Garonne) vient d’implanter à Lyon sa filiale de distribution urbaine, Vert Chez Vous. Celle-ci installe son espace de distribution urbaine (EDU) dans un bâtiment de 700 m2 sur la commune de La Mulatière, à quelques minutes du quartier Confluence, à l’entrée sud de Lyon. Un emplacement par ailleurs en bordure du périmètre de la zone à faibles émissions (ZFE) qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2020. « Nous louons là une surface suffisamment grande pour massifier, cross-docker et distribuer, explique Bruno Sanlaville, directeur de Vert Chez Vous. Elle nous permettra de proposer éventuellement un service de stocks déportés. » Le site lyonnais démarre avec, pour clientèle de base, les marques nationales de cosmétique-parfumerie, textile de luxe et vins, champagnes et spiritueux déjà clients du groupe Labatut. Vert Chez Vous avait étudié d’autres sites proposés par l’Agence de développement économique de la région lyonnaise (Aderly), mais qu’elle a refusés car trop éloignés du centre-ville de Lyon. « C’est indispensable pour nous qui avons une flotte constituée exclusivement de véhicules au GNV et à l’électricité, donc pour l’heure à moindre autonomie que les autres », commente Bruno Sanlaville. Le site lyonnais va démarrer son activité avec cinq véhicules, principalement des camions de 20 m3 (au gaz) permettant la livraison en palettes, plus un Nissan NV200 électrique. Il a, par ailleurs, recours à un logiciel utilisant les technologies d’intelligence artificielle qui affine en continu l’optimisation des tournées.
Outre un manager, dix personnes sont en cours de recrutement. Ces chauffeurs-livreurs pourront aussi intervenir en binôme pour un service de livraison à valeur ajoutée chez les particuliers. « Nous livrons, installons et mettons en service du brun, du blanc, du matériel vidéo, etc., pour des marques ou des sociétés de retail », explique le directeur. La filiale du groupe Labatut cherche, depuis quelque temps déjà, à se positionner sur d’autres projets dans l’agglomération lyonnaise. Elle avait répondu en 2016 – et était arrivée en short list – à un appel à projets de Lyon Parc Auto pour un ELU de 380 m2 dans le parking des Halles, à La Part-Dieu (attribué à Oxipio). À partir de l’expérience de son site parisien de livraisons par barge flottante, elle pourrait aussi assurer le dernier kilomètre, à Lyon, via le Rhône ou la Saône : « Je n’exclus rien », assure Bruno Sanlaville, qui dit en outre étudier un autre projet, avec des partenaires, portant sur « de nouvelles formes de livraison ». La distribution urbaine, activité lancée en 2011 par Labatut, représente actuellement un tiers du chiffre d’affaires de ce groupe bientôt centenaire. Celui-ci s’établissait à 71 M€ en 2018. Les deux autres tiers sont assurés par la location de véhicules industriels, l’organisation de transport et la logistique. Vert Chez Vous va s’implanter aussi « à court terme » à Marseille, puis dans d’autres villes.
Les entreprises de 10 à 19 salariés (10 à 49 salariés en Alsace-Moselle) pourront bénéficier à partir de 2023 d’une prime liée à la diminution du risque si elles mettent en place des mesures de prévention. Cette mesure repose sur la mise en place du dispositif « Signal » majorant le taux net de cotisation des petites entreprises à forte sinistralité de 0,05 point à partir du 1er janvier 2022. Une information (un Signal) sera adressée aux entreprises où se sera produit un accident du travail durant deux années consécutives. Le dispositif Prime récompensera les entreprises qui, après avoir fait l’objet d’un Signal, auront mené des actions de prévention, dont une évaluation des risques et une analyse des accidents. Leurs cotisations seront alors minorées de 0,2 point pendant un an.
La CGT Transports appelle à rejoindre la grève illimitée intersectorielle qui débutera le 5 décembre, après FO Transports qui avait annoncé dès le 24 octobre son soutien au mouvement. Les deux syndicats précisent dans un communiqué que cette mobilisation vise la réforme des retraites mais aussi des sujets propres au secteur (salaires, 13ème mois, congé de fin d’activité…). Les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC avaient annoncé de leur côté qu’elles envisageaient une mobilisation début décembre (voir OT n° 2994). Par ailleurs, le mouvement inquiète le GNTC qui garde un souvenir amer de la mobilisation de 2018 qui avait duré 3 mois. Il réclame à SNCF Réseau et au gouvernement la mise en place d’un service minimum.