« La volonté de rouler “vert” sans réponse en face »

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L’Officiel des transporteurs : Quels sont les dossiers sur le haut de la pile dans le transport léger ?

Hervé Street : On va retenir de 2019 qu’elle a été une année transcendée par un grand dossier : notre combat contre les plateformes dites collaboratives. Ce dossier est toujours en cours puisqu’il figure au tribunal de commerce et que nous nous sommes pourvus en appel [une procédure judiciaire est en cours avec une plateforme numérique de livraisons, Ndlr]. Il y a également le dossier sur le contrôle du temps de travail. Nous sommes engagés dans une réflexion très aboutie sur une demande relative à la suppression du LIC (livret individuel de conduite), outil de 1982 avec lequel on contrôle le temps de travail en 2020 et qui nous paraît très archaïque.

Dans moins d’un mois se dérouleront les élections municipales. L’an dernier, le scrutin européen a consacré la montée en puissance d’un vote « vert ». Ne craignez-vous pas que les municipales enfoncent le clou de ce vote « écolo » (tous les partis ont « verdi » leur profession de foi) et que le transport ne devienne une cible. Tous ces VUL dans les villes avec le boom du e-commerce…

H. S. : En tant que citoyens, on est sensibles à l’idée que la technologie permet l’émergence de démarches beaucoup plus vertueuses (tri des déchets, circulation, aviation, etc.). Lorsque l’on regarde tout cela avec nos yeux de professionnels, on se dit, qu’une fois de plus, la loi va plus vite que la société. La volonté du politique repose sur l’idée qu’il ne doit plus y avoir de diesel en 2024, mais malheureusement on dénombre aujourd’hui très peu d’usines qui construisent des camions « verts ». Pour nous transporteurs, c’est donc compliqué. Nous avons la volonté de le faire, mais nous n’avons pas la réponse adéquate en face de nous. Nous avons pourtant alerté les politiques.

Le paquet Mobilité revient prochainement à l’agenda. On y évoque la perspective d’un chronotachygraphe intelligent y compris pour les VUL. Comment appréhendez-vous cette perspective ?

H. S. : Il s’agit d’un vaste sujet. Que voulons-nous contrôler ? Le VUL n’est pas le camion. Nous sommes des acteurs de la zone courte, de la distribution et de la messagerie. Je ne pense pas, par conséquent, que nous ayons besoin d’un dispositif aussi étoffé qu’un chronotachygraphe poids lourd pour contrôler le temps de travail d’un véhicule léger. Néanmoins, je pense qu’un dispositif électronique qui camperait à moyen terme entre les deux, moderne, facile, et qui contrôle les temps de travail et de repos, serait une bonne chose. C’est la raison pour laquelle nous travaillons sur la disparition du LIC en proposant une alternative sous la forme d’outil intermédiaire entre deux systèmes.

*Syndicat national du transport léger

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