Selon une expertise commanditée par une association de défense de l’environnement, la construction d’un terminal gazier à Wilhelmshaven mettrait en danger les populations. Un second projet à Brunsbüttel est également compromis du fait de considérables retards dans sa réalisation. Le gouvernement a fait du développement du GNL l’une de ses priorités, en vue de sécuriser son approvisionnement énergétique, alors que le pays doit fermer ses dernières centrales à charbon d’ici à 2038, et ses centrales nucléaires d’ici à 2030. La construction de trois terminaux gaziers sur les rives de la mer du Nord est prévue. Mais si le projet satisfait les milieux d’affaires des régions concernées, dans une zone où le chômage est élevé, il se heurte à la résistance des puissants lobbys écologistes, notamment à celle de la très active association environnementale DUH, à l’origine de l’interdiction des moteurs diesel dans une dizaine de villes allemandes. Selon la DUH, la construction d’un terminal gazier à 1,5 km des côtes au large de Wilhelmshaven menacerait la population du fait de l’extrême inflammabilité du GNL, dans un milieu où les tempêtes sont fréquentes. La station de regazification flottante au large de Wilhelmshaven doit permettre, selon les plans du gouvernement, de traiter le gaz liquide en provenance du Qatar avant de l’expédier par gazoduc sous-marin vers la terre ferme. Les militants de la DUH, opposés au principe même du GNL, d’origine fossile, plaident pour le développement de l’hydrogène vert.
Actualités
La stratégie GNL de l’Allemagne menacée
Article réservé aux abonnés