La négociation salariale capote

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Engagée en mai, la négociation visant à revaloriser les salaires du déménagement a échoué le 20 juin.

L'ensemble des syndicats de salariés a quitté la table des discussions. Ils entendaient ainsi s'opposer à une proposition de la Chambre syndicale du déménagement (CSD) visant à allonger à un mois, contre une semaine actuellement, la durée du préavis des personnels roulants en cas de démission. Une disposition qui serait modulée en fonction des saisons afin de tenir compte des difficultés accrues de recrutement en période estivale. « Notre objectif est de donner aux pme du déménagement le temps de se retourner en cas de défection d'un conducteur en pleine saison, explique Yann Viguié, chargé des affaires sociales à la CSD. Ce qui est d'autant plus normal que, dans le cadre de l'accord sur les 35 heures, les employeurs se sont engagés à respecter des délais de prévenance à l'égard du personnel lorsque le planning de travail est modifié ». En contrepartie de cet allongement, les conducteurs se voyaient accorder une revalorisation complémentaire de 1% par rapport au projet d'accord soumis aux syndicats. Lequel comportait déjà une hausse générale des rémunérations minimales conventionnelles de 3% au 1er juin, portée à + 8,5% pour les emplois de contremaîtres. Une dernière mesure salariale que la CSD souhaite lier à l'extension du délai de préavis, au grand dam de la CFDT et ses homologues. « En acceptant l'allongement du préavis pour le déménagement, les syndicats redoutent un risque de contagion à l'ensemble du transport routier », souligne Yann Viguié, la branche « voyageurs » ayant déjà adopté un délai de 15 jours ».

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