Anne-Marie Hannotiaux : La dernière version a permis d’intégrer dans le périmètre du cahier des charges les produits chimiques puisque, jusqu’alors, celui-ci était cantonné au vrac. Leur intégration a été effectuée dans le respect des grands principes qui ont prévalu à l’élaboration de l’ensemble des cahiers des charges : la préservation de la qualité sanitaire de produits vrac par route et la mutualisation des exigences au sein de la profession.
A.-M. H. : Des représentants des transporteurs font partie de Qualimat. Ils apportent leur expertise. Leur implication rend sans doute le dispositif plus acceptable pour eux et leurs confrères. Qualimat veille en outre à ce que le cahier des charges préserve la notion de transport multi-vrac à laquelle les transporteurs sont très attachés, notamment pour des raisons financières. Nous essayons d’adopter une démarche pragmatique en offrant un cadre fixe et clairement identifié alors que la réglementation n’est pas toujours facile à interpréter pour les transporteurs.
A.-M. H. : Aucune révolution n’est prévue dans l’immédiat. Chaque évolution est guidée par notre souci de rendre les exigences les plus compréhensibles et, par conséquent, les plus applicables possible. Nous constatons un souci croissant de la part de la filière alimentaire en matière de sécurisation ou de biosécurité, notamment à l’égard des allergènes ou des risques de contamination croisée par les OGM. La formation du personnel nous semble un aspect de plus en plus important compte tenu du nombre de conducteurs étrangers et de celui des intérimaires. Il est absolument nécessaire de prendre conscience du rôle déterminant des conducteurs dans le respect des bonnes pratiques.
* Qualimat est une association dont le conseil d’administration est animé par une quinzaine de professionnels de l’alimentation animale. Sa section transport propose un cahier des charges visant à préserver la qualité des produits vrac transportés par route.